Assises : le meurtrier présumé du serveur de l’Artocarpe voulait-il tuer ?

Pendant deux jours Jean-Louis Viramassamy, va devoir convaincre les jurés de son intention pacifique le 24 janvier 2015. Un pari osé pour le meurtrier présumé de Zohir Matallah. Il avait quitté son domicile armé de deux couteaux et d’un sabre.
Les faits semblent évidents. Le 24 janvier 2015, en fin de matinée, Jean-Louis Viramassamy, 58 ans, entre dans l’Artocarpe, se dirige vers la victime et lui plante un couteau dans le cœur. L’homme qui loue un logement juste au-dessus du restaurant est un habitué des conflits de voisinages et des menaces. La veille, il s’était accroché avec Zohir Matallah pour une place de parking et avait menacé de le tuer.
À la barre, les témoins devraient d’ailleurs se succéder pour dépeindre un homme agressif, énervé, menaçant. L’enquête révélera que l’accusait faisait déjà l’objet de 6 mains courantes au commissariat central pour des accrochages violents suivis de menaces…
 
La perpétuité ?
 
Ce 24 janvier 2015, il passe à l’action. Il a pris le soin, la veille au soir, d’aiguiser deux couteaux et un sabre. En commettant son crime, il aurait précisé : « Je suis cinglé ! Je t’avais prévenu… ».
Deux ans après les faits, Jean-Louis Viramassamy a dû prendre conscience de la gravité des faits et de la peine encourue, la réclusion à perpétuité.
Virage à 180 degrés, il souhaite plaider l’accident. Il affirme qu’il n’avait pas l’intention de tuer le serveur, il voulait juste impressionner la gérante avec qui il avait eu des mots la veille. Il y a eu une bousculade et ce coup mortel…
Une version contredite par le médecin légiste !