Signe d’une production arrivée à maturité, la blondeur de l’enveloppe externe du grain du riz donne le top départ de la récolte.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Le riz complet, une culture fragile
Trois mois après les premières semences, Nelson Bupto, établi dans le quartier de Bérive au Tampon, récolte le dernier tiers des 380 m² mis en culture. Pour séparer le grain des tiges, l’exploitant, appuyé par son apprentie, privilégie l’arrachage au battage, la seconde technique causant plus de pertes.
« C’est un plaisir de récolter, dans le silence, le riz na son ti bruit pou di li lé paré »
Nelson Bupto , agriculteur à Bérive.
Un silence tout relatif. A intervalles réguliers, une enceinte simule un coup de feu pour éloigner les oiseaux, en particulier les zoiso bélier, (ou tisserins gendarme) très friands de la céréale.
Dans une autre serre de 260 m², la récolte n’est pas prévue avant un mois, dans le meilleur des cas. L’arrivée de l’hiver austral et le renforcement des vents d’Alizé pourrait courber les tiges, les presser les unes sur les autres, et favoriser le pourrissement. Les rafales peuvent aussi sécher les tiges, l’enveloppe se rembrunit et le grain se délite.
Une première récolte au rendement encourageant
Ces aléas, mis de côté, l’exploitant est plutôt confiant quant à l’avenir de la culture du riz. Le modèle de la serre est efficace, elle filtre les oiseaux mais laisse passer les auxiliaires, telles que les coccinelles qui mangent les pucerons. Au sol, un tapis empêche la prolifération des mauvaises herbes.
Pour cette première expérience Nelson Bupto estime avoir un rendement encourageant, il est parvenu à récolter 800 g de riz au mètre carré, pour une production totale de 250 à 300 kilos de riz complet.