Après les goyaves de France, les fraises de La Réunion ? C'est le pari tenté et réussi par Jérôme Fontaine, un agriculteur saint-louisien installé aux Makes.
Lorsqu'il reprend l'exploitation familiale en 2016, il décide de consacrer son énergie à cultiver des fruits plutôt "exotiques" pour La Réunion : fraises, myrtilles et autres fruits rouges occupent désormais son quotidien, et ce tout au long de l'année, peu importe la saison.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Substrat de coco et économie d'eau
Une culture réalisée grâce au bon technologique de la culture en hydroponie. Sur 1600 m2 de surface et à environ un mètre au-dessus du sol, les fraisiers poussent dans un substrat de coco qui reste humide en permanence.
"Ici on n'a pas besoin d'eau d'irrigation. On peut utiliser l'eau de pluie en circuit fermé, sans rejet dans la nature et en faisant des économies d'eau" explique Jérôme Fontaine, qui a bénéficié pour son installation d'un financement du GAL Grand Sud.
Grâce à un système automatisé conçu par ses soins, Jérôme Fontaine peut contrôler en temps réel le taux d'engrais ou de PH au sein de l'exploitation.
"Il y a des pompes qui aspirent et remettre dans la cuve, comme ça à chaque arrosage les fraises ont toujours bien les nutriments dont elles ont besoin", précise l'agriculteur.
Jusqu'à 1000 barquettes par semaine
Un système qui lui permet de fonctionner avec un minimum de main d'œuvre, pour un rendement constant sur l'année et une production approchant les cinq tonnes. "On fait 4 à 500 barquettes deux fois par semaines toute l'année" résume Jérôme Fontaine.
Ses clients ? Principalement des pâtisseries et des restaurants de l'île, ravis de pouvoir proposer fraisiers ou tartes aux fraises toute l'année, en privilégiant le circuit local. En espérant que le cyclone Batsirai ne vienne pas gâcher la prochaine récolte...