Les chercheurs de l'Inserm ont découvert une protéine essentielle à la réplication du virus chikungunya dans nos cellules. Une avancée qui ouvre la voie à un futur traitement.
Sous la direction d’Ali Amara (Inserm, CNRS, Université de Paris) à l’Institut de Recherche de l’Hôpital Saint-Louis AP-HP, en collaboration avec l’équipe de Marc Lecuit (Institut Pasteur, Inserm, département des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et Université de Paris), des chercheurs ont identifié une protéine cruciale pour la réplication du virus dans ses cellules cibles. Des travaux, publiés dans la revue Nature, qui ouvrent des perspectives thérapeutiques dans la lutte contre le chik.
Cette protéine, appelée FHL1, est une molécule présente majoritairement dans les cellules musculaires et les fibroblastes, les cibles privilégiées du virus. En temps normal, elle participe au fonctionnement du muscle sain mais elle serait détournée de cette fonction par le virus pour assurer sa réplication dans les cellules cibles. Le rôle précis de FHL1 dans l'infection virale n'est pas encore entièrement compris. Les chercheurs vont maintenant tenter de déchiffrer le mode d'action de la protéine au niveau moléculaire.
A l’heure actuelle, seuls des traitements symptomatiques sont disponibles pour les patients souffrant d’une infection par le virus chikungunya.