Drame des Avirons : une marche blanche organisée samedi dans la commune

Mardi 26 novembre, un sexagénaire a tué ses deux fillettes avant de se donner la mort
Eric Ferrère, leamaire des Avirons, a fait part de la tenue d'une marche blanche dans la commune, ce samedi 30 novembre, en hommage aux deux fillettes de 4 et 7 ans tuées par leur père mardi 26 novembre. Ce jeudi, cinq enseignants sont en arrêt dans les écoles fréquentées par les jeunes victimes.

Interrogé dans le journal télévisé de Réunion La 1ère, le maire des Avirons Eric Ferrère a indiqué qu'une marche blanche serait organisée ce samedi 30 novembre, dans la matinée, en hommage aux deux fillettes de 4 et 7 ans tuées par leur père dans leur maison de la rue du stade, mardi.

"C'est une initiative des amis et de la famille, ajoute l'élu. Les modalités ne sont pas encore définies mais on communiquera pour que toutes les personnes qui souhaitent participer puissent se joindre à nous et à cette famille".

Revoir l'intervention du maire Eric Ferrère à ce sujet sur Réunion la 1ère : 

Marche blanche : Eric Ferrère, maire des Avirons ©Réunion la 1ère

Cinq enseignants arrêtés suite au drame

Ce jeudi 28 novembre, le maire des Avirons Eric Ferrère est allé à la rencontre des élèves et des équipes éducatives des écoles Paul-Hermann et Charles Emile Christ, là où étaient scolarisées les deux jeunes victimes dont les circonstances de la mort ont été précisées par le parquet de Saint-Pierre.

"L'onde de choc de ce drame se propage et gagne nos écoles, confirme l'élu. A Charles Emile Christ, cinq enseignants sont en arrêt et l'Education nationale a fait le nécessaire pour qu'il y ait au moins deux remplaçants afin qu'on puisse garder quand même les enfants".

Une cellule d'aide psychologique a été activée à l'école Paul Hermann, que fréquentait l'aînée des deux fillettes.

Soutien psychologique

Quatre assistantes maternelles sont également en arrêt. "La municipalité fait le nécessaire pour pallier ces absences", précise encore Eric Ferrère qui rappelle par ailleurs qu'un protocole d'urgence a été mis en place par le rectorat pour apporter une aide psychologique au sein de la communauté scolaire.

La ville a également déployé des moyens exceptionnels avec l'ouverture notamment d'une cellule d'écoute et d'accueil via les services du CCAS, le Centre communal d'actions sociales.

Un geste qui reste inexpliqué

La mère des deux fillettes est elle-même enseignante dans un établissement du Port. Pour rappel, elle a été hospitalisée en état de choc à l'annonce de la disparition brutale de ses enfants. Le père, auteur des faits qui s'est ensuite donné la mort, était lui âgé d'une soixantaine d'années.

Son geste reste aujourd'hui encore inexpliqué. Eric Ferrère le connaissait. "C'est un ancien restaurateur qui a dû fermer son restaurant pendant la période Covid (...) Mon premier adjoint l'avait reçu il y a une quinzaine de jours alors qu'il cherchait du travail. Je suppose qu'il était dans une situation difficile".

"Les indicateurs sont au rouge"

Ce drame rappelle l'importance de protéger les enfants en cas de contexte violent ou a minima difficile. Eric Ferrère, qui est également vice-président du Conseil départemental, a d'ailleurs fait voter une motion relative à la protection des enfants dans le cadre des violences intrafamiliales lors de la dernière séance plénière de la collectivité, au Palais de la Source.

"Les indicateurs sont au rouge, alerte l'élu. Depuis 2023, le nombre d'informations préoccupantes, les fameuses "IP", dépassent aujourd'hui le seuil des 6 400 cas sur l'ensemble de l'île. Il faut savoir que 30% de ces IP concernent des enfants de moins de 6 ans et 54% des situations de violences intrafamiliales".