Baccalauréat 2021 : les épreuves d’évaluations communes annulées "à titre exceptionnel"

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé que des épreuves de première et de terminales allaient être remplacées par le contrôle continu exceptionnellement cette année. A La Réunion, les syndicats sont sceptiques face à cette décision, qui pourrait creuser les inégalités.
 
Jean-Michel Blanquer a annoncé que les épreuves d’évaluation commune du baccalauréat en première et terminale allaient être annulées et remplacées par le contrôle continu "à titre exceptionnel" pour l’année scolaire en cours.    

Pour obtenir leur baccalauréat, les notes des bulletins de première et de terminale compteront plus que ce qui était prévu dans la réforme du baccalauréat.  Les épreuves de spécialité sont quant à elles maintenues mais adaptées.  Le contrôle continu comptera donc pour 40% de la note totale du baccalauréat, au lieu de 10% de contrôle continu et 30% pour les E3C. Il n’y aura donc pas d’épreuve d’histoire-géographie, de langue vivante, de mathématiques (pour la voie scientifique) et d’enseignement scientifique (pour la voie générale). Les épreuves de spécialité sont quant à elles maintenues et doivent se dérouler du 15 au 17 mars. 
  

Des modalités déjà jugées inadaptées pour La Réunion

Avant même que les épreuves d’évaluation commune ne soient remplacées par le contrôle continu, le SNES-FSU Réunion dénonçait déjà un décalage par rapport au calendrier. En effet, les dates des épreuves de spécialité tombent pendant les vacances scolaires à La Réunion.
   

"Ils feront comme ils le pourront"

Pour faire en sorte que les élèves puissent passer les épreuves de spécialité dans les meilleures conditions possible, le ministère de l’Éducation nationale a précisé que les disciplines proposeront deux sujets ou des exercices au choix pour couvrir l’ensemble des thématiques étudiées lors du parcours scolaires.
Guillaume Lefevre, président du Snalc Réunion, est sceptique face à ces annonces.

Ça angoisse beaucoup de collègues car il faut pouvoir avancer dans le programme, pour être sûr que des thèmes et des questions qui peuvent tomber lors des épreuves soient abordés.

Guillaume Lefevre, président du Snalc Réunion



Il estime que le programme scolaire est déjà difficile à boucler en temps normal, alors l’incertitude liée aux conditions sanitaires renforce encore la difficulté.

Les attendus pédagogiques de chaque discipline seront communiqués aux élèves et des grilles d’évaluation seront fournies aux professeurs.

"Nous sommes aussi inquiets pour la réussite de nos élèves", ajoute Corinne Peyré, secrétaire adjointe du SNES-FSU Réunion. "La notation du bac va dépendre des établissements, déplore-t-elle. Cela va renforcer son caractère local et l’abandon du caractère national, ce que nous dénoncions déjà dans ce nouveau baccalauréat."
Ces notes seront prises en compte dans Parcoursup, dont le calendrier reste inchangé.