Changement de calendrier pour les prochaines épreuves de spécialité du baccalauréat. Elles se tiendront un peu plus tard l’année prochaine, en juin et non plus en mars comme c’était le cas jusqu’aujourd’hui.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Pour Gabriel Attal qui a fait cette annonce ce dimanche, ces épreuves ne peuvent pas se tenir " si tôt dans l'année ".
Les élèves de terminale ont passé au mois de mars dernier deux matières majeures qui comptent pour un tiers des résultats du bac. 40 % de la note à cet examen repose sur du contrôle continu et 60% sur ces épreuves de spécialité.
Le report des épreuves de spécialité, une demande des syndicats
Les syndicats au national saluent ce report. Pour le SNES-FSU " les épreuves de bac en mars réduisaient les temps d’apprentissage et les élèves se démobilisaient ensuite. Les enseignants devaient subir un rythme de travail insupportable pédagogiquement " précise ce dernier dans un communiqué.
A la Réunion, Sud Education s'est exprimé ce lundi et souhaite que ça aille encore plus loin.
" Ça fait 4 ans qu’on demandait le report des spécialités, ça n’avait aucun sens, ça a été fait sans les professionnels de l’Education Nationale. On demande l’abandon de cette réforme du lycée qui fait du tri social et qui nous sépare les élèves depuis la seconde " explique Eric Annonier du syndicat Sud Education.
La FSU réunion rappelle que la mesure est le résultat d'une mobilisation.
Ce lundi, la nouvelle a vite fait le tour du lycée Roland Garros au Tampon où et les élèves se montrent finalement partagés. Certains pensent que le décalage des épreuves aura en autre un effet positif sur l’implication des élèves.
" C’est meilleur, on aura plus de temps pour finir le programme " dit un élève.
" En soi je ne sais pas si c’est une bonne chose, de base c’était assigné en mars et maintenant ça change " regrette une lycéenne.
" C’était mieux de mettre les épreuves au mois de mars sans connaitre nos notes, comme ça on continue de venir en cours ", en ajoute une autre.
En effet, le déroulement des épreuves au mois de mars permettait d’intégrer les notes sur Parcousup. Résultat : une fois les affectations reçues, les élèves ne faisaient plus l'effort d'assister aux cours. Dès le mois d’avril, il y avait un fort taux d'absentéisme .
Redonner de l'importance au troisième trimestre
Le Président Emmanuel Macron avait aussi souhaité face à ce constat, redonner de l'importance au troisième trimestre. " Qu’il y ait plus de contrôle continu est plutôt une bonne chose, que l’année scolaire se finisse si tôt sur certaines épreuves est plutôt un problème. J’ai demandé des aménagements pour qu’à partir de la rentrée prochaine le nouveau bac corresponde plus à nos besoins ", avait expliqué le chef de l'Etat.