Baignade et activités nautiques réglementées dans nos eaux, une association conteste l’arrêté préfectoral en vigueur

Un nouvel arrêté préfectoral a été promulgué le 7 février 2023 à La Réunion. Ce dernier, qui réglemente certaines activités nautiques comme le surf et la baignade dans les eaux réunionnaises, est contesté par l’association Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain, VAGUES. Elle envisage un recours auprès du Tribunal administratif de Saint-Denis dans les deux mois impartis.

Le 7 février, la préfecture a publié un arrêté qui réglemente la baignade et certaines activités nautiques dans la bande des 300 mètres à partir du littoral de La Réunion.

Que dit l’arrêté ?

Concrètement, la baignade (y compris lorsqu’elle s’effectue à l’aide d’un équipement de type palmes, masque et tuba) et les activités nautiques utilisant la force motrice des vagues (surf, bodyboard, bodysurf, longboard, paddleboard) sont interdites.

Ces activités restent toutefois autorisées dans les lagons et platiers, les espaces aménagés et surveillés hors lagons ainsi que dans les ZONEX, Zones d’expérimentation opérationnelle dans lesquelles les activités ne pourront se pratiquer qu’en cas de conditions environnementales adaptées, "et à condition que soient mises en œuvre des mesures d’informations explicites des usagers et que soient déployés des mesures de surveillance et d’alerte ; ainsi que des équipements spéciaux de réduction du risque requin".

"Une atteinte intolérable aux libertés individuelles et à la liberté de circuler"

Pour l’association, "cette interdiction quasi-totale d’accès à l’océan, prorogée depuis 10 ans, constitue une atteinte intolérable aux libertés individuelles et à la liberté de circuler". Elle préconise un retour, en dehors des zones protégées, à des activités "aux risques et périls des intéressés, en particulier pour les surfeurs, comme le prévoient explicitement les dispositions de l’article L.2213-23 du Code général des collectivités territoriales".

Nous réfléchissons actuellement à l’opportunité, notamment en termes de chances de succès, d’attaquer l’arrêté en question au tribunal administratif dans les deux mois impartis.

Didier Dérand, Président de l’association et représentant du Collectif "Requins en Danger à La Réunion".