Baignade interdite : l’arrêté examiné par la justice

Un arrêté préfectoral interdisant la baignade et les activités nautiques dans la bande des 300 mètres, hors zones protégées, a été pris il y a maintenant 6 ans. L’association OPR et plusieurs commerçants réclament la levée de l’interdiction. Une demande examinée par la justice.
L’association Océan Prévention Réunion (OPR) ainsi que plusieurs commerçants installés sur le littoral ont saisi le tribunal administratif. Les juges doivent statuer suite à ce référé portant sur l’arrêté qui interdit la baignade et les activités nautiques autour de l’île dans le bande des 300 mètres. Un arrêté provisoire qui perdure depuis le 15 juillet 2013, date de l'attaque de requin qui a coûté la vie à Sarah en Baie de St-Paul.

« Cette interdiction on ne l’aurait attaqué en 2013, 2014… Mais là on va être à 6 ans d’interdiction provisoire et on ne peut pas laisser La Réunion être privée aussi longtemps de ses droits et libertés fondamentales », déclare Jean-François Nativel d’Océan prévention Réunion.


 Que vont donc décider les juges alors que la crise requin est loin d’être résolue ? Difficile d’imaginer les plaignants obtenir gain de cause dans ces conditions. Mais pour l’association OPR, « l’objectif c’est de porter à la connaissance de la justice les manquements graves et inadmissibles dans cette affaire. Une interdiction provisoire de baignade c’est une décision forte. Elle devait s’accompagner de moyens forts, à la hauteur de cette mesure et on a attendu. Force est de constater en 2019 que la situation est pareille voire pire que celle de 2011 », poursuit Jean-François Nativel.

Le tribunal administratif devrait rendre sa décision au plus tard vendredi.

Reportage Thierry Chapuis
Reportage ©Réunion La 1ère