Les baleines semblent avoir boudé les côtes réunionnaises cette année. Ce samedi 21 août, les spécialistes de l'association Globice Réunion expliquent sur leur page Facebook que cet hiver austral aura été marqué par une très faible présence de nos chers cétacés.
La saison avait pourtant débuté de la meilleure des façons avec l'observation de plusieurs baleines, à la fin du mois de mai et au début du mois de juin. La première avait été aperçue le 26 mai dernier au large de Saint-Gilles par l'équipage de "Bato Péï".
Aucune explication à ce jour
Les observations se sont ensuite enchaînées dans les jours qui ont suivi, mais à moins d'un mois de la fin de la saison, les spécialistes parlent déjà de l'une des pires saisons jamais connues. Une situation qui concerne l'ensemble des Mascareignes, alors que dans le même temps, on note la présence de baleines tout au long des côtes Est de l'Afrique.
Comment expliquer leur absence au large de notre île cette année par rapport aux années précédentes ? "La vie sauvage reste imprévisible. L'humilité est de mise face à des phénomènes difficiles à décrypter", commente-t-on du côté de Globice. "Il faudra encore poursuivre les recherches et confronter les hypothèses, qui impliquent nécessairement une grande multiplicité de variables potentielles".
"Mission récupération des hydrophones accomplie"
Mais les spécialistes réunionnais ont pu réaliser d'autres missions, à défaut de pouvoir observer les cétacés en nombre au large. Il y a deux mois, Globice Réunion a déployé deux hydrophones au large de Saint-Gilles. Ces appareils qui servent à enregistrer le chant des baleines à bosse ont été récupérés et remplacés avec succès dans le courant de la journée d'hier, vendredi 20 août.
L'association compte sur l'analyse de ces données pour expliquer en partie pourquoi cette saison a été particulièrement pauvre. Les hydrophones resteront déployés jusqu'à la fin de la saison, au mois de septembre prochain.
Des baleines néanmoins aperçues vendredi
Ironie de l'histoire, comme le relève l'association : au retour de l'équipe lors de cette mission "récupération des hydrophones", une baleine et son petit particulièrement actif en surface ont été aperçus au large de Boucan Canot.
Un prélèvement de l'eau de mer de la zone a alors été réalisé : son analyse permettra aux spécialistes de Globice d'affiner la détection des animaux, selon cette méthode dite de l'ADN environnemental.