Ça roule pour le permis "automatique" !

Moins coûteux et moins long, le permis de conduire pour boîte de vitesse automatique gagne du terrain. Ce type de véhicule est de plus en plus fréquent, il représente en effet près de 30% des ventes de voitures en France en 2018.
 
Plus simple et moins cher, le permis " automatique " séduit de plus en plus. Si les élèves sont encore peu nombreux, il n’en demeure pas moins que les auto-écoles de l’île se mettent au diapason. De plus en plus de structures proposent en effet de former à cette version du permis de conduire. Une version aux multiples avantages semble-t-il.

Le reportage de Sufati Toumbou Dani et Florence Bouchou.
©Réunion la 1ère
 

Une formation moins longue


13 heures obligatoires contre 20 heures pour le permis " manuel ". La conduite en boîte automatique nécessite une formation plus courte car les tâches sont moins nombreuses. Fini la galère de l’embrayage, le point de patinage si difficile à trouver mais indispensable pour ne pas caler. Fini aussi le levier de vitesse qui demande tant d’attention, au détriment de la signalisation.

Pour Abella, apprentie conductrice ayant délaissée la boîte manuelle au profit de l’automatique, le choix semblait évident.

" C’est pas du tout pareil, avant j’étais plus concentrée sur les vitesses que sur la route ".

 
 

Une formation moins coûteuse


Moins d’heures c’est aussi moins de frais, c’est mathématique. Pour un permis automatique où le minimum obligatoire est de 13 heures de conduite, il en revient en moyenne à 560 €, soit la moitié d’un permis manuel à 20 heures obligatoires.

Mais ce type de permis n’autorise son titulaire à ne conduire que des véhicules munis d’une boîte de vitesse automatique. Il lui sera tout de même possible de conduire une voiture manuelle, à condition d’abord de suivre une formation complémentaire de 7 heures de conduite. Pas besoin ensuite de repasser l’examen. En revanche, il faudra attendre 6 mois après l’obtention du permis automatique pour entreprendre la démarche.
 
 

Les auto-écoles s’y mettent


Les apprentis conducteurs sont encore peu nombreux à faire la démarche, mais mine de rien la demande est bien là. Les auto-écoles se sont donc adaptées. Et il faut le reconnaître, la différence se fait sentir des deux côtés, selon Sylvie Lowinsky, monitrice.

" En boîte automatique, comme les élèves n’ont pas de vitesses et pas d’embrayage à gérer, c’est sûr que c’est beaucoup plus facile pour eux. Même pour nous, c’est plus agréable, on n’a pas à caler, ça ne recule pas, c’est moins dangereux. Pour nous, il y a moins de charge de travail. "


Une tendance à la hausse qui devrait se confirmer, tant les voitures à boîte automatique ont le vent en poupe. Elles représentent d’ores et déjà près d’un quart des ventes de véhicules neufs.