Remise en route ce vendredi de l’usine sucrière de Bois-Rouge. Les machines ont commencé à être testées par le sucrier Tereos en vue du lancement de la campagne sucrière 2019. Une campagne qui débutera le 1er juillet pour le Nord et l'Est, dans un contexte tendu.
Après 6 mois d’arrêt, les turbines de l’usine, bicentenaires, ont recommencé à tourner à 11h ce vendredi 21 juin. 600 tonnes de cannes à sucre ont été livrées mercredi dernier pour être broyées durant ces essais. Un premier arrêt à 11h20, suivi d’un redémarrage vers 12h, ont eu lieu au bout de 20 minutes. Ils sont une centaines de personnes à s’affairer ce vendredi pour que le démarrage des machines se passe au mieux.
Mais un nouveau matériel occupe toute l’attention des techniciens, à savoir une tour aéro-réfrigérante d’un montant de 2,7 millions d’euros, mise en service pour la première fois. Elle devrait permettre une meilleure gestion de la qualité de l’eau.
Pour cette nouvelle campagne sucrière qui s’annonce, Tereos a investi près de 6 millions d’euros dans l’amélioration de l’usine. L’objectif : éviter de revivre les épisodes de pannes de l’année dernière. Outre les problèmes de rendements dans les champs, la précédente campagne a en effet été marquée par les problèmes de fonctionnement de l’usine de Bois-Rouge et de la centrale thermique.
La campagne sucrière 2019 débutera officiellement le 1er juillet dans le Nord et l'Est, date fixée ce vendredi après-midi en commission mixte d’usine.
Sans cette aide de 28 millions d’euros, l’avenir de la filière canne s’annonce compromis. Cette aide a été instaurée par l’Etat suite à l’arrêt des quotas sucriers et la libération du marché du sucre dans l’Union Européenne.
Si les planteurs sont pressés de débuter, ils sont néanmoins inquiets suite à cette annonce. D’autant que cette campagne s’annonce "moyenne" du fait des conditions climatiques du début d’année notamment, soit la sécheresse, les fortes chaleurs et l’arrivée tardive de la pluie.
Quoiqu’il en soit, la Chambre d’Agriculture n’a de cesse de relayer un message de soutien envers la filière. De leur côté, les collectivités locales, Département et Région, ont adopté des motions en ce sens.
La filière représente 18 300 emplois à La Réunion dont 13 800 directs. Plus de 3 500 sont liés à la coupe de la canne en période de campagne, soit durant 6 mois de l’année. Des emplois qu’il devient de plus en plus difficile de recruter.
Les candidats sont rares, notamment pour la coupe manuelle. Pour celle qui se fait au moyen des machines, il faut cependant être formé. De nouveaux profils sont ainsi cherchés comme conducteur d’engins ou ouvrier spécialisé. Pour faciliter cela, un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification a été mis en place par la Dieccte. Il s’agit ainsi de former des personnes en difficultés d’emploi.
Le contrat de l’intermittence permet de faire face à l’inégalité de la charge de travail au cours de l’année. Il permet ainsi au salarié de travailler entre 300 heures et 1 200 heures par an. Il existe aussi la possibilité du recours aux emplois francs, qui oblige à recruter le salarié dans un quartier prioritaire de la ville.
L’aide pour un CDI est ainsi de 5 000 euros par an pendant 3 ans. Ce type de contrat de travail vient d’être étendu sur La Réunion depuis le début du mois de mars, explique Michel Henri Matéra, le directeur de la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, la Dieccte.
Mais un nouveau matériel occupe toute l’attention des techniciens, à savoir une tour aéro-réfrigérante d’un montant de 2,7 millions d’euros, mise en service pour la première fois. Elle devrait permettre une meilleure gestion de la qualité de l’eau.
Pour cette nouvelle campagne sucrière qui s’annonce, Tereos a investi près de 6 millions d’euros dans l’amélioration de l’usine. L’objectif : éviter de revivre les épisodes de pannes de l’année dernière. Outre les problèmes de rendements dans les champs, la précédente campagne a en effet été marquée par les problèmes de fonctionnement de l’usine de Bois-Rouge et de la centrale thermique.
La campagne sucrière 2019 débutera officiellement le 1er juillet dans le Nord et l'Est, date fixée ce vendredi après-midi en commission mixte d’usine.
Un contexte difficile pour la filière canne
Un début de campagne qui s’effectuera dans une ambiance plutôt morose. Interpellée par la députée Huguette Bello, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, a en effet indiqué mercredi dernier, à l’Assemblée nationale que le maintien de l’aide annuelle de l’Etat aux producteurs était en "débat" pour l’année prochaine.Sans cette aide de 28 millions d’euros, l’avenir de la filière canne s’annonce compromis. Cette aide a été instaurée par l’Etat suite à l’arrêt des quotas sucriers et la libération du marché du sucre dans l’Union Européenne.
Si les planteurs sont pressés de débuter, ils sont néanmoins inquiets suite à cette annonce. D’autant que cette campagne s’annonce "moyenne" du fait des conditions climatiques du début d’année notamment, soit la sécheresse, les fortes chaleurs et l’arrivée tardive de la pluie.
Quoiqu’il en soit, la Chambre d’Agriculture n’a de cesse de relayer un message de soutien envers la filière. De leur côté, les collectivités locales, Département et Région, ont adopté des motions en ce sens.
La filière représente 18 300 emplois à La Réunion dont 13 800 directs. Plus de 3 500 sont liés à la coupe de la canne en période de campagne, soit durant 6 mois de l’année. Des emplois qu’il devient de plus en plus difficile de recruter.
Des difficultés à recruter
Si la mécanisation de la coupe est désormais bien avancée, elle représente près de 30% de la récolte de cannes, les besoins de main d’œuvre existent toujours. Mais voilà, difficile pour les planteurs de trouver des ouvriers. Le travail est pénible, la rémunération plutôt basse et les démarches administratives parfois complexes.Les candidats sont rares, notamment pour la coupe manuelle. Pour celle qui se fait au moyen des machines, il faut cependant être formé. De nouveaux profils sont ainsi cherchés comme conducteur d’engins ou ouvrier spécialisé. Pour faciliter cela, un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification a été mis en place par la Dieccte. Il s’agit ainsi de former des personnes en difficultés d’emploi.
Le contrat de l’intermittence permet de faire face à l’inégalité de la charge de travail au cours de l’année. Il permet ainsi au salarié de travailler entre 300 heures et 1 200 heures par an. Il existe aussi la possibilité du recours aux emplois francs, qui oblige à recruter le salarié dans un quartier prioritaire de la ville.
L’aide pour un CDI est ainsi de 5 000 euros par an pendant 3 ans. Ce type de contrat de travail vient d’être étendu sur La Réunion depuis le début du mois de mars, explique Michel Henri Matéra, le directeur de la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, la Dieccte.