Canne : opération escargot des planteurs de la FDSEA de Bois-Rouge vers la préfecture

La convention canne 2017/2021 est négociée entre les usiniers et les syndicats de planteurs. Avant la réunion  la FDSEA a décidé de mener une opération escargot entre l'usine de Bois-Rouge et la préfecture. Après la réunion de l''après-midi, les barrages filtrants ont été mis en place. 
La FDSEA a fait monter la pression de quelques bars, en organisant une opération escargot, ce mercredi matin dans l’Est pour se rejoindre l’usine de Bois-Rouge.
Au cœur du conflit, l’avenir de la canne à La Réunion avec la fin des quotas le 1er octobre 2017, soit la fin de la garantie des prix et, donc, des revenus pour les planteurs.
Les organisations syndicales sont d’autant plus remontées que Tereos, l’usinier, a reçu de Bruxelles une enveloppe de 28 millions d’euros pour compenser le différentiel du coût de production entre le sucre de betterave et le sucre de canne.
 
Un avenir très incertain
 
Les planteurs veulent obtenir une part de ces millions, mais les usiniers expliquent que cette somme n’a pas de lien avec les 38 millions d’euros promis par François Hollande lors de son passage à La Réunion. Tereos insiste d’ailleurs pour que les deux parties montent ensemble au créneau afin d’obtenir la somme qui permettra de garantir le prix de la tonne de canne. Dans le même temps, les industriels s’engagent à acheter l’ensemble de la canne produite malgré le prix sur le marché mondial et la fin des quotas. Une aubaine selon eux qui prédisent une baisse de 14% des revenus des agriculteurs européens d’ici 2026 dans tous les autres secteurs.  

En images avec steve-Henry Peeters et Francis Bourgouin
©reunion

Des barrages filtrants  sont restés en place  jusqu'à 21h40 autour de Saint-Denis. Les planteurs veulent ainsi forcer l'Etat à jouer un rôle d'arbitre dans les négociations sur le prix de la tonne de canne, avant l'ouverture de la campagne sucrière.

En images avec Marie Redortier et  Francis Bourgouin.
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