Carrière de Bois Blanc : les arrêtés préfectoraux suspendus

Pour le moment aucune exploitation de la carrière de Bois Blanc n'est possible.
Le tribunal administratif a suspendu les arrêtés préfectoraux autorisant le défrichement mais également l'exploitation de la carrière de Bois Blanc. La Région a précisé qu’elle s’associera à l’Etat dans l’hypothèse d’un pourvoi en cassation au Conseil d’Etat.


 
Coup d'arrêt pour la Carrière de Bois-Blanc. Le tribunal administratif a suspendu les arrêtés préfectoraux concernant l'exploitation et les travaux de défrichement de la carrière Ravine du Trou. La SREPEN (Société réunionnaise pour l'étude et la protection de l'environnement), d'autres associations de protection de la Nature et la mairie de Saint-Leu avaient contesté la légalité de l'opération d'exploitation du site et avaient donc enclenché une procédure. "C'est une grande victoire pour nous" a commenté Elodie Marais, la porte-parole du collectif "Touch pa noute roches".

Le défrichement du site est donc suspendu et aucune exploitation de la carrière n'est donc possible.
Les travaux d'exploitation de cette carrière étaient prévus d'ici quelques jours. C'est de ce site que devaient être extraites les roches massives nécessaires à la construction de la partie digue de la Nouvelle route du littoral entre la Possession et la Grande Chaloupe.14 millions de tonnes de roches devaient y être extraites du site dont 9 millions de tonnes de roches massives.

Dans l’attente d’une phase de concertation et d’analyse préalable, la Région Réunion précise déjà qu’elle s’associera à l’Etat dans l’hypothèse d’un pourvoi en cassation au Conseil d’Etat.

Cette décision du tribunal administratif n'a pas manqué de faire réagir. Voici quelques réactions :
 

" C’est une première grande victoire pour le Collectif anti digue [...] A vouloir à tout prix passer en force pour construire une digue monumentale et inutile, la Région et l’État, au lieu de chercher une alternative à la digue, ont perdu plusieurs années en procédures juridiques et portent donc une responsabilité dans l’inachèvement du chantier ". 

Jean-Pierre Marchau - Europe Ecologie Les Verts Réunion

 

" Il a fallu que les associations et autres collectifs en viennent à porter le dossier devant le Tribunal administratif  pour que le droit soit entendu : L’arrêté illégal du préfet est suspendu ! Nous avons gagné plusieurs batailles, mais nous restons vigilants et déterminés car ce combat n’est pas terminé ". 

Michel Dennemont - Sénateur de La Réunion - Membre de la commission Aménagement du territoire et du développement durable