Finies les files d’attentes à la CGSS, désormais il faut obligatoirement prendre rendez-vous pour rencontrer un agent. Une démarche qui tend à se généraliser dans les administrations publiques. Mais va-t-elle faciliter ou compliquer la tâche ?
Depuis ce lundi 12 février au matin, il n’est désormais plus possible de se rendre dans les locaux de la CGSS Réunion, situé boulevard Doré à Saint-Denis, pour rencontrer un agent sans avoir pris rendez-vous. L’accueil physique ne se fait plus « au tout venant ». S’il avait certes commencé à diminuer depuis 2015, ce sont maintenant l’ensemble des services qui sont concernés, comme l’assurance maladie, la retraite, le service social ou encore le service médical.
Eviter les files d’attentes et l’énervement
Pour Christophe Madika, le directeur de la CGSS Réunion, invité de la matinale radio de la 1ère ce lundi, le « tout rendez-vous » met fin à de trop longues files d’attentes et à des situations d’énervement devenues fréquentes. Il estime que davantage d’attention pourra ainsi être apportée aux dossiers, dans une atmosphère plus calme. Désormais, seule une zone de libre-service donnant accès à des ordinateurs pour consulter son compte sur internet et à une cabine pour prendre rendez-vous seront accessibles au public.
Le « tout rendez-vous » se généralise
Cette démarche du « tout rendez-vous » n’est pas spécifique à cette administration, ni à La Réunion. Un peu partout sur le territoire français, le dispositif se met en place et ceux dans différentes administrations. La Caisse d’allocations familiale, Pôle Emploi, les préfectures, les finances publiques sont ainsi peu à peu concernées. La démarche émane de directives nationales, définies par une charte appelée le « Référentiel Marianne ». Il prévoit d’améliorer, sur plusieurs années, « les dispositifs d’accueil des usagers, qu’ils soient physiques ou en ligne, pour simplifier la vie des citoyens », sur le papier en tout cas.
Une démarche « excluante »
Dans les faits, les usagers ne sont plus reçus physiquement en libre accès et pour les syndicats de la fonction publique cela pose problème. Selon Eric Metro, le secrétaire départemental adjoint de Solidaires Finances Publiques, une partie de la population est en train d’être exclue. Avec la dématérialisation générale des démarches administratives, des prises de rendez-vous ou simplement de l’accès à l’information, un grand nombre de personnes, qui ne seraient pas à l’aise avec la chose numérique, se retrouvent impuissantes face à l’administration.
Des réductions d’effectifs à la clé
Et puis, il y a aussi la volonté de limiter le nombre d’employés, selon Eric Metro. Le gouvernement cherche à faire des économies. Ainsi, passer au tout rendez-vous et diminuer l’accueil physique, est un moyen de réduire le personnel, selon le syndicaliste. La fin de l’accueil physique permet ainsi de recentrer l’activité des agents sur la gestion des dossiers. Les méthodes de travail des agents sont d’ailleurs en train d’être repensées pour être optimisées. Mais il s’agit également de palier aux suppressions déjà réalisées, selon lui. Les finances publiques font en effet figurent de bon élève en la matière, en 15 ans, 37 000 emplois ont été supprimés. D’ici 2020, 5 000 à 6 000 postes devraient encore l’être.
Pour le syndicaliste, la question se pose : est-on entrain de faire évoluer ou disparaître le service public ?
Eviter les files d’attentes et l’énervement
Pour Christophe Madika, le directeur de la CGSS Réunion, invité de la matinale radio de la 1ère ce lundi, le « tout rendez-vous » met fin à de trop longues files d’attentes et à des situations d’énervement devenues fréquentes. Il estime que davantage d’attention pourra ainsi être apportée aux dossiers, dans une atmosphère plus calme. Désormais, seule une zone de libre-service donnant accès à des ordinateurs pour consulter son compte sur internet et à une cabine pour prendre rendez-vous seront accessibles au public.
Le « tout rendez-vous » se généralise
Cette démarche du « tout rendez-vous » n’est pas spécifique à cette administration, ni à La Réunion. Un peu partout sur le territoire français, le dispositif se met en place et ceux dans différentes administrations. La Caisse d’allocations familiale, Pôle Emploi, les préfectures, les finances publiques sont ainsi peu à peu concernées. La démarche émane de directives nationales, définies par une charte appelée le « Référentiel Marianne ». Il prévoit d’améliorer, sur plusieurs années, « les dispositifs d’accueil des usagers, qu’ils soient physiques ou en ligne, pour simplifier la vie des citoyens », sur le papier en tout cas.
Une démarche « excluante »
Dans les faits, les usagers ne sont plus reçus physiquement en libre accès et pour les syndicats de la fonction publique cela pose problème. Selon Eric Metro, le secrétaire départemental adjoint de Solidaires Finances Publiques, une partie de la population est en train d’être exclue. Avec la dématérialisation générale des démarches administratives, des prises de rendez-vous ou simplement de l’accès à l’information, un grand nombre de personnes, qui ne seraient pas à l’aise avec la chose numérique, se retrouvent impuissantes face à l’administration.
Des réductions d’effectifs à la clé
Et puis, il y a aussi la volonté de limiter le nombre d’employés, selon Eric Metro. Le gouvernement cherche à faire des économies. Ainsi, passer au tout rendez-vous et diminuer l’accueil physique, est un moyen de réduire le personnel, selon le syndicaliste. La fin de l’accueil physique permet ainsi de recentrer l’activité des agents sur la gestion des dossiers. Les méthodes de travail des agents sont d’ailleurs en train d’être repensées pour être optimisées. Mais il s’agit également de palier aux suppressions déjà réalisées, selon lui. Les finances publiques font en effet figurent de bon élève en la matière, en 15 ans, 37 000 emplois ont été supprimés. D’ici 2020, 5 000 à 6 000 postes devraient encore l’être.
Pour le syndicaliste, la question se pose : est-on entrain de faire évoluer ou disparaître le service public ?