Chagos : l'île Maurice envisage de déposer une plainte pour crime contre l'humanité

En 1970, la population des Chagos a été déportée. Depuis, l'île Maurice tente de récupérer son archipel, transformé en base militaire américaine. Les injonctions internationales étant sans effet, l'île sœur envisage de porter plainte, conte la Grande-Bretagne, pour crime contre l'humanité.
Comme trop souvent, loin des regards du monde, les nations les plus puissantes de la planète s'octroient des droits contraires au respect de l'humanité et de la morale. Ce fut le cas en 1970, aux Chagos. 

À l'époque, la Grande-Bretagne avait déporté les habitants de cet archipel pour permettre aux alliés américains d'installer une base militaire stratégique au cœur de l'océan Indien. Le monde ignorait l'existence des Chagos jusqu'à la première guerre du Golfe et les bombardements de l'Irak. Les télévisions se relayaient pour expliquer que les avions décollaient de Diego-Garcia.  
 

La Grande-Bretagne condamnée internationalement


Avec le temps et le recul, cette donnée permet de comprendre pourquoi la Grande-Bretagne traîne à respecter les avis de la cour européenne de justice de La Haye et de l'ONU. La première, dans un avis consultatif, a souligné le 22 mai 2019 que le Royaume-Uni : "A "illicitement" séparé l’archipel des Chagos de l’île Maurice après son indépendance en 1968".

Ce même jour, "l'assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution le 22 mai 2019, commandant à la Grande-Bretagne de restituer l'archipel des Chagos à la République mauricienne dans les six mois, ce qui permettrait aux Chagossiens de retrouver leurs terres".
 

Une plainte pour crime contre l'humanité


La date butoir était fixée au 22 novembre 2019. Rien n'ayant évolué, Pravind Jugnauth, le Premier ministre de l'île Maurice est bien décidé à faire entendre sa voix en Grande-Bretagne en 2020. Il est arrivé à Londres ce mercredi 15 janvier pour assister à un sommet sur les investissements de la Grande-Bretagne en Afrique. 

Une réunion qui est prévue dans 6 jours. À cette occasion, il s'est entretenu avec les chefs des gouvernements de l'Afrique du Sud, du Kenya, de Côte d'Ivoire et du Mozambique. Il a indiquait que : "Port-Louis étudiait la possibilité d’entamer des poursuites contre des responsables britanniques devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité", écrit IonNews.