Avec le retour de l’été, se pose à nouveau la problématique des fortes chaleurs dans nos écoles. Mais l’installation de climatiseurs dans les salles de classe, comme certains parents d’élèves le réclament parfois, est à déconseiller, estime le docteur Suzane Déoux.
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Nous ne sommes qu’au début du mois de décembre et la température dépasse déjà la barre des 30 degrés. Cette période de fortes chaleurs qui s’étend en général jusqu’au mois de mars est chaque année source de tensions dans les écoles de l’île.
Parents d’élèves et enseignants déplorent l’absence de ventilateurs, ou s’ils existent, se plaignent que ces équipements ne font que brasser l’air chaud dans les salles de classe.
Dans certaines écoles, les climatiseurs ont ainsi fait leur apparition, mais selon une étude menée entre 2018 et 2019 par le docteur Suzanne Déoux, ces équipements seraient relativement néfastes pour la santé de nos marmailles. Cette spécialiste du bâtiment a réalisé des mesures de l’air dans plusieurs salles de classe et ses conclusions sont sans appel.
Les salles climatisées et donc fermées favorisent aussi le développement du formaldéhyde qui est un irritant des voies respiratoires augmentant le risque de réactions allergiques. Si la climatisation n’est pas la meilleure des solutions, quelle réponse apporter aux problèmes d’inconforts dans les écoles ?
"Quand vous laissez des cours avec des enrobés et en béton, comme on en voit partout, on enregistre des températures de 65 à 70 degrés. Nous avons fait des mesures, relève Catherine Morel. Il faut vraiment travailler sur les abords en favorisant la végétalisation. Quand l’air traverse un arbre, il perd environ cinq degrés".
Il a donc été décidé de mettre en place un nouveau projet pour les écoles pour la période 2021-2022. Cette semaine, des rencontres sont organisées avec les collectivités, des directions d’école et des représentants de parents et d’enseignants.
Regarder le reportage de Réunion La 1ère :
Parents d’élèves et enseignants déplorent l’absence de ventilateurs, ou s’ils existent, se plaignent que ces équipements ne font que brasser l’air chaud dans les salles de classe.
Dans certaines écoles, les climatiseurs ont ainsi fait leur apparition, mais selon une étude menée entre 2018 et 2019 par le docteur Suzanne Déoux, ces équipements seraient relativement néfastes pour la santé de nos marmailles. Cette spécialiste du bâtiment a réalisé des mesures de l’air dans plusieurs salles de classe et ses conclusions sont sans appel.
Plus de CO2 et de formaldéhyde dans les salles climatisées
"Dans la salle ventilée naturellement avec des jalousies ou des ventilateurs, on voit très peu de CO2 (dioxyde de carbone), mais dans la salle climatisée, il n’y a pas de renouvellement d’air. Dès que les enfants rentrent, comme ils produisent du CO2, celui-ci augmente jusqu’à avoir des pics très élevés", indique le docteur Déoux. "On a frais mais on ne respire pas un bon air", explique-t-elle.Les salles climatisées et donc fermées favorisent aussi le développement du formaldéhyde qui est un irritant des voies respiratoires augmentant le risque de réactions allergiques. Si la climatisation n’est pas la meilleure des solutions, quelle réponse apporter aux problèmes d’inconforts dans les écoles ?
Repenser l'aménagement des écoles
C’est la question sur laquelle travaille le CAUE, le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement, en partenariat avec les collectivités. Catherine Morel, architecte et directrice du CAUE de La Réunion, répond qu’il faut "intervenir globalement sur les écoles" : protéger les bâtiments des rayonnements solaires, isoler notamment la toiture et les parois, faire de la ventilation traversante naturelle, installer des brasseurs de qualité, et surtout travailler sur l’extérieur, c’est-à-dire sur l’aménagement des cours d’école."Quand vous laissez des cours avec des enrobés et en béton, comme on en voit partout, on enregistre des températures de 65 à 70 degrés. Nous avons fait des mesures, relève Catherine Morel. Il faut vraiment travailler sur les abords en favorisant la végétalisation. Quand l’air traverse un arbre, il perd environ cinq degrés".
Il a donc été décidé de mettre en place un nouveau projet pour les écoles pour la période 2021-2022. Cette semaine, des rencontres sont organisées avec les collectivités, des directions d’école et des représentants de parents et d’enseignants.
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