C'est sur le spot des Brisants, à Saint-Gilles, que les championnats de La Réunion, ont eu lieu durant ce week-end du 21 au 22 août. Les derniers titres ont été décernés ce dimanche après-midi, à l'issue d'épreuves rendues compliquées par la faute du vent.
Bodyboard, longboard, surf, bodysurf,... Toutes les disciplines et toutes les catégories étaient représentées. Les meilleurs compétiteurs de La Réunion ont pu redécouvrir les plaisirs de la compétition après deux années difficiles, en se sachant en sécurité grâce à la mise en place du dispositif "Vigie Requin".
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Noam Orsot-Dessi, la relève
"La période est moins dure, on recommence à surfer petit à petit, salue le jeune Noam Orsot-Dessi, vainqueur chez les cadets et nouvel espoir du surf péï. C'est chouette de pouvoir faire des compétitions même si on n'a pas eu de très belles vagues aujourd'hui". Le jeune champion s'est pourtant bien illustré sur une bonne vague qui lui a valu une note de 8/10.
La finale de longboard a, elle aussi, été durement disputée par les quatre meilleurs de la discipline : Damien Ferrère, Aurélien Meuynieux, Timothé Dénard et enfin Raphaël Vidot qui a su tirer son épingle du jeu.
Raphël Vidot au taquet
Raphaël Vidot l'avoue lui-même avec humour, il n'est pas sûr qu'il serait venu surfer ce dimanche s'il n'y avait pas eu les championnats de La Réunion. Mais il reste particulièrement ravi de cette reprise des compétitions. "Après toutes les années difficiles qu'on a passées ici, ça a une grande valeur de remporter ce titre aujourd'hui. Il y avait de super bons surfeurs, des gars avec qui j'ai grandi et que j'ai imité. Ca fait vraiment plaisir", réagit-il.
En finale longboard féminin, Ophélie Ah-Kouen s'est également fait remarquée en l'emportant face à la championne de longboard Alice Lemoigne. Pas de quoi néanmoins destabiliser cette dernière qui a déjà les yeux rivés vers les championnats d'Europe.
Quid des championnats de France ?
Mais l'ensemble des surfeurs nouvellement titrés ne sont certains de disputer les championnats de France, aux Sables d'Olonne. "Une sélection va être faite. Il y aura un classement fédéral et à partir de là, on aura un classement officiel et on pourra alors savoir si le champion de La Réunion part, explique Norbert Senescat, de la ligue réunionnaise de surf.
"Normalement, la logique voudrait qu'il parte, mais s'il est trop loin dans le classement, on fera peut-être une demande exceptionnelle pour qu'il puisse partir mais c'est compliqué vu les deux années qu'on a passé", poursuit l'ancien sportif de haut niveau.
Faute de compétitions et de résultats, les surfeurs réunionnais peuvent difficilement cumuler beaucoup de points, en raison notamment de la distance d'avec l'Hexagone et les multiples compétitions qui s'y déroulent.