Avant des travaux sur le radier Fusible, une pêche électrique est menée pour protéger les espèces

Avant des travaux sur le radier Fusible, une pêche électrique est menée pour protéger les espèces.
Sur la route de Cilaos, le radier Fusible a sauté avec le cyclone Batsrai. Avant d'entamer des travaux, il faut protéger les espèces qui y vivent grâce à une pêche électrique. Explications.

Des gardes en combinaison de pêche et avec des épuisettes sont actuellement dans le cours d'eau du radier Fusible dans le Sud de l'île.

Une pêche avant les travaux

Cet axe routier a sauté avec le passage du cyclone Batisrai. Quinze jours après, il n'est pas encore opérationnel. Avant d'entamer les travaux, il faut protéger les espèces qui y vivent grâce à une pêche électrique.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Batsirai a fait sauter le radier fusible dans le Sud. Avant d'entamer les travaux, il faut protéger les espèces qui y vivent. Une pêche particulière vient d'être réalisée

Sans cette opération, les travaux de réfection du radier Fusible, de la RN 5 route de Cilaos ne peuvent démarrer. Cette étrange pêche électrique est actuellement menée par l'équipe de la Fédération Départementale de Pêche et des Milieux Aquatiques de La Réunion, habilitée à mener à bien cette opération.

Déplacer les espèces en aval et en amont de la route

"C'est une pêche de sauvegarde, nous allons mettre en place des mesures pour réduire les impacts sur les espèces grâce à une pêche électrique", explique Armand Métro, directeur de la Fédération Départementale des Pêches et des Milieux Aquatiques.

Les gardes vont déplacer la faune existante en aval et en amont de l'axe routier endommagé par le cyclone. L'objectif est de mener une pêche de sauvegarde pour protéger les espèces des nuisances occasionnées par les travaux à venir.

Une décharge électrique sur les espèces

La biodiversité est récupérée dans des filets. Une canne à pêche particulière est aussi utilisée. Elle pèse 25 kilos et envoie une décharge électrique dans l'eau, dans un rayon d'un kilomètre.

"Elle paralyse le poisson mais ça ne le tue pas, explique Jocelyn Ceus, garde de la Fédération départementale des Pêches et des Milieux Aquatiques. Le poisson est tétanisé et il va donc être transporté par le courant en direction des seaux".

Protéger et répertorier les espèces

La mission de la Fédération ne s'arrête pas à la mise sous protection des espèces. Ici évoluent des aiguilles, des chevaquines, des loches des sables, ou encore des écrevisses. Une fois sorties de leur milieu naturel, ces espèces font l'objet d'attention particulière.

"Quand on fait des pêches de sauvegarde, on en profite pour répertorier ce que l'on a, pour essayer d'avoir de données sur les différentes espèces qui vivent dans le cour d'eau", explique Daniel Vitry, garde de la Fédération départementale des Pêches et des Milieux Aquatiques.

Une fois le cours d'eau vidé et la faune mise sous protection, les travaux de réfection de la route endommagée pourront commencer.