Maurice Gironcel est élu président de la CINOR face à Alexandre Laï-Kane-Cheong

Maurice Gironcel a été élu ce vendredi 10 juillet à la présidence de la communauté de communes du Nord. Il a remporté une large majorité des voix face à son adversaire, Alexandre Laï-Kane-Cheong. Il est en effet élu par 54 voix contre 8.
Après les élections municipale, c’est aux communautaires que se sont affrontés les deux hommes. L’élection du président de la CINOR  s’est tenue ce vendredi 10 juillet.

Les 64 conseillers communautaires, élus le 28 juin dernier, des communes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, ont eu à choisir entre deux candidats : Maurice Gironcel et Alexandre Laï-Kane-Cheong.

Par 54 voix contre 8, Maurice Gironcel a été élu à la tête de la plus grande communauté d’agglomérations ultramarine. Deux votes ont été considérés blancs ou nuls. 
 
 

Un duel déjà vu

Le premier est le maire sortant réélu de la commune de Sainte-Suzanne, le second est son adversaire lors des dernières élections municipales, et siège aujourd’hui dans l’opposition sur cette même commune.

Si la candidature de Maurice Gironcel a été proposée par Gilbert Annette, Alexandre Laï-Kane-Cheong a interrompu le président de séance pour faire acte de candidature. Le candidat a demandé à ce que chacun dispose de 5 minutes de temps de parole.

Le leader du parti Croire et Oser a prôné pour une gouvernance "partagée et équilibrée", et non un combat d’opposition. Un vœu partagé par son adversaire, a lui aussi émis le souhait de voir au-delà des clivages politiques. Tous deux ont aussi évoqué, en des termes différents, l’importance d’une construction citoyenne pour l’un et de démocratie participative pour le second.

 

Un accord entre les trois maires

Elu dès le premier tour, Maurice Gironcel a été intronisé grâce à un accord avec la gauche dionysienne. En échange d’un mandat de 6 ans, il s’est engagé à conforter les projets en cours, et à ne négliger aucune des trois communes.  

A la base partisan d’une gouvernance tournante, tout comme le maire de Sainte-Marie, Richard Nirlo, Maurice Gironcel est toutefois resté vague sur la question. Le nouveau président de la CINOR parle de "gouvernance partagée", et rien que de "gouvernance partagée". Un flou déploré par Alexandre Laï-Kane-Cheong.

Les précisions de Harry Amourani et Alexandra Pech.
CINOR : Maurice Gironcel remporte la présidence ©Réunion la 1ère

 

Plus grande intercommunalité ultramarine


La collectivité qui regroupe les trois communes du Nord, Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, compte plus de 190 000 habitants sur un territoire vaste de 29 000 hectares. Environnement, Transports, aménagement du territoire, développement économique, au fil des années, les communes ont été délestées d’une partie de leurs compétences au profit de la structure.

Avec un budget de plus de 210 millions d’euros voté l’an dernier, dont 150 consacrés à l’investissement, la CINOR est l’initiatrice d’importants projets structurants, tels que le téléphérique du Chaudron. Sa livraison est annoncée pour l’an prochain et son coût devrait frôler les 60 millions d’euros pour la collectivité.

Un autre téléphérique, qui devrait cette fois coûter 40 millions d’euros, doit lui relier les quartiers de la Montagne et de Bellepierre en 2023. La CINOR, c’est aussi le projet TAO. Le Tram Aéroport entrée Ouest se veut être une alternative ambitieuse au tout véhicule, pour un investissement de 400 millions d'euros.
La Step du Grand Prado,  la Cité des arts, figurent parmi ses réalisations les plus marquantes au cours de ces dernières années.