Les fêtes de fin d’année sont une période propice à l’envoi de colis depuis La Réunion vers l’Hexagone. Et c’est une constante : nos fruits péï font partie des produits les plus couramment expédiés par les Réunionnais à cette époque de l’année.
Mais la réglementation est désormais stricte afin d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles aux végétaux, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. C’est pourquoi la Poste annonce, à l’approche de cette période synonyme de forte affluence, la mise en place d’un dispositif spécial afin de faciliter l’envoi de colis de fruits et de végétaux dans le respect de ces règles phytosanitaires
Un dispositif présenté dans le journal télévisé de Réunion La 1ère par Valérie Deubel, directrice commerciale à la Poste :
Deux sites de dépôts express dans le Nord et le Sud
Valérie Deubel annonce un renforcement des moyens et la mise en place de deux sites de "dépôts express" à partir de ce lundi 22 novembre. Le premier, au centre postal de Sainte-Clotilde et l’autre au niveau de la nouvelle plateforme courrier-colis située à Pierrefonds, dans le sud de l’île.
Ceux qui souhaitent envoyer leurs fruits par la Poste devront se présenter aux guichets avec leurs colis encore ouverts. "Nous avons obtenu un agrément de la part des équipes de la DAAF pour effectuer, dans notre centaine de points de contact, les contrôles visuels qualité concernant les fruits et végétaux dits à risque", explique Valérie Deubel.
Pas de fruits abîmés
"Les équipes de la Poste ont été formées par le personnel de la DAAF pour vérifier qu’il n’y a pas de fruits abîmés ou interdits et notamment qu’il n’y a pas de fruits non plus infestés par la fameuse mouche des fruits qui fait tant de ravages", rajoute la directrice commerciale.
Pour rappel, aucune formalité n’est nécessaire par exemple pour les ananas, les noix de coco ou encore les bananes. Le transport de letchis, longanis, fruits de la passion ou encore d’avocats sont également autorisés.
Mangues et piment parmi les produits interdits
Il est par contre strictement interdit d’envoyer des colis de mangues, piment, poivrons, citrons, des combavas et d’autres agrumes, sous peine de saisies ou de poursuites. "C’est une interdiction liée au fait qu’on n’est toujours pas en capacité aujourd’hui de les traiter correctement", rappelle Valérie Deubel. "On espère au cours des prochaines saisons fruitières avoir cette possibilité à l’avenir de les expédier".
Les colis mettent en général 72 heures pour arriver en métropole. "On est confiant sur cette année par rapport à l’année difficile que nous avons passé l’année dernière avec la crise Covid et les restrictions aériennes. C’est donc une très belle saison qui s’annonce. Les letchis sont un peu de retard mais ils vont arriver".