Les médecins, les infirmiers des centres de soins des trois îles, le personnel hospitalier et les agents de terrains tentent de sensibiliser les citoyens aux gestes barrières pour limiter la transmission du choléra. Malheureusement, tous les publics ne sont pas réceptifs. Les services administratifs du ministère de la Santé comptabilisaient, ce vendredi 23 février 2024, 110 cas confirmés, 6 décès (dont trois enfants), 85 patients guéris, soit un taux de 26 cas pour 100 000 habitants, écrit Habarizacomores.com.
C’est peu, mais relativement inquiétant. Moroni, la capitale du pays, est l’épicentre de l’épidémie. À Ngazidja, 4 des 7 districts sont touchés. Les quartiers Hankounou, Sanfil, Bacha, Badjanani, Naziko et Coulée sont les plus touchés, nous apprend La Gazette des Comores.
La communication pour lutter contre l’épidémie
Les responsables de la lutte contre la maladie tentent de sensibiliser tous les Comoriens sur la nécessité de respecter les gestes barrières. De nombreux habitants continuent de se rendre en ville pour acheter des brochettes. Ils les mangent sur place, sans s’être lavé les mains. Le respect des règles d’hygiène est primordial pour éviter la transmission de la bactérie.
Le ministère de la Santé, via les réseaux sociaux et la télévision, diffuse le témoignage d’un père de famille dont trois enfants ont contracté le choléra : "Vendredi dernier, un de mes enfants a été atteint par la maladie, samedi le deuxième et dimanche, mon troisième a été touché à son tour. Je lance ce message pour que les Comoriens comprennent que cette maladie est dangereuse. Il faut vite se rendre à l’hôpital pour ne pas risquer sa vie et celle de son entourage".
En l’absence de traitement, un patient peut succomber du choléra en quelques heures. En revanche, la prise en charge est efficace. 85 patients pris en charge étaient officiellement déclarés guéris, vendredi 23 février 2024.