Sithy Thurayah Daoud, actrice et mannequin comorienne, vient de passer 8 mois en prison à Moroni. Elle vient tout juste de sortir de cet enfer. Promiscuité, rats, insalubrité derrière des murs sans âge. Enfin libérée, la jeune femme veut vivre respirer et retrouver sa vie et son art.
Le témoignage de Sithy Thurayah Daoud, recueilli par Faïza Soulé Youssouf pour lagazettedescomores.com, permet de
se faire une idée de l'état de délabrement de la prison de Moroni et de l'inquiétante dérive judiciaire dans l'archipel. Elle a été placée en détention provisoire en janvier 2018, suite au vol du coffre de la Caisse nationale de retraite. Alors que plusieurs suspects ont été interrogés par les forces de l'ordre, elle est la seule à avoir été incarcérée. En mars 2018, son avocat n'hésitait pas à dénoncer cette mesure qui concerne : "Tout le monde est libéré et il ne reste plus qu'elle, une fille issue d'une famille modeste", écrivait en mars, comores-infos.net.
Enfermée avec des rats
San préjuger de la culpabilité éventuelle de la suspecte, il paraît difficile d'imaginer le jeune mannequin et actrice, d'avoir dérobé seule, un coffre-fort...
En début de semaine, Sithy Thurayah a accepté de revenir sur les 8 derniers mois passé dans les geôles de la maison d'arrêt des Comores.
Elle était enfermée dans une cellule avec trois autres femmes, avec deux matelas d'une place, jetés sur le sol. Que dire des rats, de l'insalubrité, du manque d'eau, des repas. Une phrase marque ce récit émouvant : "J'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait plus".
Quitter les Comores ? Jamais
Enfin libre, Sithy Thurayah Daoud profite de chaque moment. Elle se soigne doucement et reprend goût à la vie. Elle espère retrouver son poste de secrétaire au sein de la Caisse nationale de retraite. Elle n'éprouve aucune haine et ne souhaite pas fuir son pays. Elle pardonne à ses geôliers et n'imagine pas une seconde vivre loin de son pays : "Jamais, y penser me rend triste, je suis bien ici."
se faire une idée de l'état de délabrement de la prison de Moroni et de l'inquiétante dérive judiciaire dans l'archipel. Elle a été placée en détention provisoire en janvier 2018, suite au vol du coffre de la Caisse nationale de retraite. Alors que plusieurs suspects ont été interrogés par les forces de l'ordre, elle est la seule à avoir été incarcérée. En mars 2018, son avocat n'hésitait pas à dénoncer cette mesure qui concerne : "Tout le monde est libéré et il ne reste plus qu'elle, une fille issue d'une famille modeste", écrivait en mars, comores-infos.net.
Enfermée avec des rats
San préjuger de la culpabilité éventuelle de la suspecte, il paraît difficile d'imaginer le jeune mannequin et actrice, d'avoir dérobé seule, un coffre-fort...
En début de semaine, Sithy Thurayah a accepté de revenir sur les 8 derniers mois passé dans les geôles de la maison d'arrêt des Comores.
Elle était enfermée dans une cellule avec trois autres femmes, avec deux matelas d'une place, jetés sur le sol. Que dire des rats, de l'insalubrité, du manque d'eau, des repas. Une phrase marque ce récit émouvant : "J'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait plus".
Quitter les Comores ? Jamais
Enfin libre, Sithy Thurayah Daoud profite de chaque moment. Elle se soigne doucement et reprend goût à la vie. Elle espère retrouver son poste de secrétaire au sein de la Caisse nationale de retraite. Elle n'éprouve aucune haine et ne souhaite pas fuir son pays. Elle pardonne à ses geôliers et n'imagine pas une seconde vivre loin de son pays : "Jamais, y penser me rend triste, je suis bien ici."