Comores : cinq nouveaux parcs nationaux

Les Comores viennent de créer cinq nouveaux parcs nationaux
Les autorités et les associations de défense de l'environnement de l'archipel ont créé cinq nouveaux parcs nationaux. L'objectif : protéger deux espèces animales en voie de disparition (des chauves-souris et des tortues marines). La première zone a vu le jour à Mohéli en 2001. Les résultats sont très encourageants.

En mai dernier, l'archipel des Comores a officialisé la création de cinq nouveaux parcs nationaux : le Parc national Cœlacanthe (Pncœ) à Ngazidja, le Parc national Mitsamiouli-Ndrude (Pnmnd) à Ngazidja, le Parc national Karthala (Pnk) à Ngazidja, le Parc national Shisiwani (Pnsh) à Ndzuani et le Parc national Mont Ntringui (Pnmnt) à Ndzuani, nous apprend alwatwan.net.

La première zone protégée a été inaugurée en 2001 sur l'île de Mohéli. Les Nations unies avaient participé à la mise en œuvre du parc marin de Mohéli. Si des rapports d'étape du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) ont noté des avancées positives. L'ONU est moins enthousiaste. Les observateurs, comme les responsables des associations comoriennes qui luttent pour la protection de l'environnement, notent que l'expérience à Mohéli n'est pas une réussite totale.

Carte des nouvelles zones protégées des Comores

Des restrictions mal perçues par la population

Aux Comores, comme dans de nombreux pays où la tradition est le ferment de la vie des villages, les interdictions imposées par une autorité extérieure est très difficile, pour ne pas dire impossible, à faire respecter.

De 2001 à 2006, la mise en place de l'air protégée, a eu l'effet inverse de celui espéré. Pendant 5 ans, les villageois, voisins de la réserve, ont capturé des tortues vertes sur les plages voisines de la réserve. Finalement, les associations locales ont convaincu les responsables du projet d'associer la population locale à la défense de l'environnement.

"Au début, les fonctionnaires pensaient que nous allions créer un parc, installer des barrières et faire payer l’entrée aux personnes de l’extérieur, explique Hachime Abdéremane, qui est à la tête de l’ONG comorienne Ulanga-Ngazidja et a participé à la création du parc. Tandis que pour nous, il s’agissait d’un parc à l’échelle communautaire, ce qui voulait dire que nous allions travailler avec les résidents", écrit planete.lesechos.fr.

Des dugongs et le cœlacanthe

Les enjeux pour la sauvegarde de la biodiversité sont immenses. Aux Comores, l'ONU, via le Programme de développement (Pnud) tente de sauver des espèces en danger critique d'extinction. Les plus connues sont : 

Le cœlacanthe, poisson fossile, que l'on pensait disparu. Il a fallu plusieurs analyses d'éminents spécialistes, en 1938, pour confirmer que ce dinosaure était encore vivant. Ils sont rares et n'ont été observés que dans cette zone de la planète.

Des dugongs (Dugong dugong) siréniens, mangeurs d'algues, sont observés aux Comores et dans les eaux de Mayotte. 

La tortue imbriquée est dans la liste des animaux qui sont menacés d'extinction. Elles viennent pondre sur les plages de l'archipel et, malheureusement, ont longtemps fait partie du menu des riverains.

Enfin, la roussette de Livingstone : elle a été longtemps chassée pour sa chair. Elle risque de disparaître d'Anjouan et de la surface du globe. 

Tous les ans, des dizaines de tortues vertes et imbriquées pondent sur les plages de l'archipel des Seychelles