Comores : deux étudiantes, victimes des déviances sexuelles d’un enseignant de l’Alliance française, poursuivies par la justice

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Les victimes, âgées de 21 et 24 ans, devraient être jugées aux Comores pour : « Fornication et publication de vidéos pornographique ». L’auteur des "sextape", qui a contraint les jeunes filles à se soumettre à ses fantasmes a quitté les Comores pour regagner la France. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.

Les services judiciaires des pays dit "développés" sont submergés par les fuites d'images pornographiques sur les réseaux sociaux depuis la libéralisation d'Internet. Entre les caméras cachées, les vidéos volées, les comptes personnels piratés et les diffusions d’images visant à nuire, à une ou un ex, les cabinets des juges croulent sous les plaintes.

Ces affaires, rares jusqu'alors, commencent également à apparaître dans l’hémisphère Sud.

En 2022, des vidéos de deux jeunes Mohéliennes circulent soudainement sur la toile. Ces images à caractère pornographiques font le "buzz". Au mois de juillet 2022, les autorités et finalement le gouverneur de l’île de Mohéli sont alertés, nous apprend Al Comarya.

C’est le scandale ! Les bureaux de l’Alliance française de Fomboni sont fermés. Les victimes, qui ont été contraintes par un "enseignant" à subir ces actes, deviennent des coupables. Elles sont poursuivies pour "Fornication et publication de vidéos pornographique", précise Oise-Hebdo. Elles risquent d’être incarcérées.
Elles ont porté plainte contre l’auteur, et présumé diffuseur, des vidéos.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête


Le 31 octobre, Médiapart a eu confirmation de l’ouverture d’une enquête de la part du parquet de Paris à l’encontre d’un Compiégnois, professeur de français et bibliothécaire, qui travaillait pour l’Alliance Française. L’auteur présumé des faits a exercé, avant les Comores, au sein de l’Alliance Française de Kuala Lumpur en Malaisie et de Cuenca en Equateur. Des investigations devraient être également diligentées dans ces deux villes. 

Selon La Gazette des Comores, "l’enseignant", serait également coupable d’agression sexuelle sur une vingtaine de très jeunes filles. L’une d’elles, âgée de 14 ans, a brisé le silence.
Suite à la révélation des crimes, elle s’est enfuie du domicile familial. Elle voulait mettre fin à ses jours, puis a parlé.

De nombreuses voix s’élèvent sur l’île de Mohéli et aux Comores pour obtenir des explications de la directrice qui dirigeait l’Alliance Française en 2021. Une alerte avait été lancée, mais elle est restée sans effet et l’auteur présumé des faits a pris l’avion vers la France sans avoir à s’expliquer.