Les sociétés importatrices des Comores peuvent s’intéresser au cours du riz et négocier avec les grossistes des pays voisins. Le site Comores Infos a confirmé, le 5 juillet 2023, la fin du monopole de l’Office National pour l’Importation et la Commercialisation de Riz (ONICOR). Une libéralisation qui se présente comme une aubaine pour le privé, mais également comme une charge.
Depuis le 3 juillet 2023 et la publication du décret du président de l’archipel, Azali Assoumani, Les sociétés comoriennes ont l’opportunité de s’emparer d’une manne financière évidente (NDLR : tous les Comoriens consomment du riz.). Une fois engagées, elles auront l’obligation de répondre aux besoins de la population et de garantir des prix raisonnables.
ONICOR risque de fermer
Sur place, les ménagères confient à RFI : "C'est une très bonne chose, parce que ça veut dire qu'on aura plus de variétés de produits et surtout, ça veut dire que les prix vont être revus à la baisse", explique Amina. "Cela sera une vraie bouffée d'oxygène pour de nombreuses familles : on ne peut que se réjouir en ce temps de crise", conclut la mère de famille.
Les salariés d’ONICOR sont inquiets. Ils savaient que l'entreprise était déficitaire. Plus de 8 milliards de francs comoriens (16 millions d'euros) entre 2018 et 2022, mais ils imaginaient une association, pas une ouverture du marché aux entreprises privées.
Désormais, ils redoutent une liquidation. Ces dernières années, ONICOR importait aux Comores, en moyenne, 60 000 tonnes de riz.