La vie des opposants sur l'archipel des Comores est compliquée. Les anciens du gouvernement, quand ils changent de camp, ne sont pas ménagés. Le ministre de l'Intérieur du précédent gouvernement, Mohamed Daoudou surnommé Kiki, vient d'en faire l'amère expérience.
Il a été placé en détention provisoire et inculpé suite à un accrochage avec un représentant des forces de l'ordre.
L'incident s'est produit le 30 avril dernier, lassé d'être constamment suivi par un agent de sécurité, il s'est approché de l'homme pour lui signifier son exaspération. Suite à cette altercation des partisans du candidat du parti Orange seraient intervenus pour bousculer le représentant des forces de l'ordre. L'homme aurait été séquestré et son appareil photo, destiné à suivre les allées et venues, de "Kiki", dérobé, note La Gazette des Comores.
Placé en garde à vue et incarcéré
Cet incident a été jugé suffisamment grave par le procureur de la République de Moroni pour engager des poursuites. Lors de sa présentation au parquet, le magistrat a signifié à Mohamed Daoudou qui l'inculpait pour propagande, appel à un soulèvement populaire, appel à la désobéissance, incitation à la violence et troubles graves à l'ordre public, précise Comoresinfos.
À l’issue de son passage au tribunal, l'ancien candidat à la présidentielle a été placé en détention provisoire à la prison de Moroni. Il devrait attendre longuement de passer devant le tribunal correctionnel. Comme tous les candidats, qui contestent les résultats du premier tour, il souhaitait avec les militants du parti Orange, se faire entendre le 26 mai 2024, jour de l'investiture officielle d'Azali Assoumani, réélu dès le premier tour le 14 janvier 2024, avec 57% des voix.