Ce 25 septembre 2023, l’archipel des Comores a inauguré la Chambre anticorruption. Les cinq membres qui seront prochainement nommés auront la lourde tâche de surveiller la bonne utilisation des fonds publics, nous apprend Al-watwan. Cela implique de contrôler les appels d’offres, les montants et l’attribution des marchés. Ce contrôle concerne les différentes strates administratives, mais également le privé.
La corruption comprend deux axes : actives et passives. Les corrupteurs actifs sont les dirigeants des entreprises privées qui payent pour décrocher un contrat. Les corrompus sont, eux, poursuivis pour corruption passive. Ces administratifs ou ces élus touchent des sommes et en contrepartie facilitent l'accession aux fameux contrats.
Une sélection stricte
Pour que cette structure soit crédible, les candidats aux cinq postes à pourvoir doivent justifier d’au moins cinq ans d’expérience professionnelle dans les domaines : juridiques, financiers, administratifs, comptables, économiques ou fiscaux. Ils ne peuvent pas avoir la moindre responsabilité au sein d’un parti politique.
Cette chambre anticorruption est la condition exigée par les banques internationales pour continuer à prêter de l’argent à l’archipel. Comores-infos écrit : "La création de la Chambre anticorruption et l’ensemble des mesures prévues dans la loi N°23-011/Au, reflète l’engagement des Comores à lutter fermement contre la corruption".