Dans un entretien sur France24, le président de la République des Comores, Azali Assoumani, a annoncé qu'il refusera d'accueillir des clandestins expulsés par la France depuis Mayotte. Il répondait directement au ministre des Outre-mer, Manuel Valls, qui souhaite renvoyer aux Comores les 35 000 clandestins qui débarquent tous les ans à Mayotte.
Le journal Al-watwan retient de cette intervention du Président : "Il y a des Comoriens qui sont à Paris, et qui n’ont pas de papiers, ils sont tranquilles. Quand ils sont à Mayotte, ils ne sont pas tranquilles, ça, c’est incompréhensible. Ils font l'objet de menaces régulières et d'atteintes répétées à la dignité."
"Le dialogue avec Emmanuel Macron n'est pas rompu"
Lors de cette intervention, Azali Assoumani a réaffirmé que Mayotte faisait partie des Comores : "La France est un pays de droits et de libertés qui est membre du Conseil de sécurité. Aujourd'hui, il ne peut pas bafouer le droit international comme cela."
Le chef d'Etat comorien appuie sa position sur les quatorze résolutions des Nations Unies demandant à la France de restituer Mayotte aux Comores, malgré le référendum du 22 décembre 1974 "pour le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale des Comores".
Malgré les positions éloignées entre les deux pays, le Président Azali Assoumani se dit "très optimiste" sur la possibilité de trouver un compromis avec Paris. Le dialogue n'est pas rompu avec le Président, Emmanuel Macron, écrit France24.