Comores : les ressources pétrolières, supposées, au cœur du litige avec la France

Un courrier officiel, du ministère français des Affaires étrangères de 2014, éclaire d'un nouveau jour la départementalisation de Mayotte et les revendications des Comores concernant l'appartenance de l'île aux Parfums à l'archipel. Il est question de ressource pétrolière sous-marine ...

La lettre du ministère des Affaires étrangères français, date du 17 avril 2014. Elle est à la Une du site Harabizacomores.com, depuis ce mardi 6 avril 2021. Le rédacteur s'interroge sur la réponse de l'Etat comorien. Dans cette missive, Jean-Yves Le Drian, alors en charge de la diplomatie internationale rappelle à l'ambassadeur des Comores en France que de nombreux blocs pétroliers visés par le décret présidentiel concerne l'exploitation de ressources sous-marines situées au sein de la Zone Économique Exclusive de Mayotte, 101ème département français.

Dans cette mise au point , il est question des blocs 11, 15, 16, 21, 22, 23, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 31, 31, 33 et 34. Cette lettre transmise est une réponse cinglante à la publication du décret présidentiel n°14/009 du 10 janvier 2014. Elle devait lancer la campagne de prospection avant la vente des lots riches les plus intéressants.

Ce différent risque de s'éterniser

 

Cette mise au point se poursuit en précisant : "La France rappelle qu'elle a publié les lignes de base de Mayotte par le décret n°2013-1177 du décembre 2013. Ces informations ont été transmises à la division du droit de la mer de l'Organisation des Nations unies".

Ressource pétrolière étant synonyme de richesse, cette question sensible a été évoquée lors d'une interview du président de la République des Comores, Azali Assoumani, lors d'une visite officielle à Paris par vipeoples.net : "Que se passerait-il en cas de découverte de réserves pétrolières du côté de Mayotte ? Mayotte est comorienne. Si cela arrivait, on n'aurait pas les moyens de prendre Mayotte par la force face à la France. On ferait une réclamation en espérant que le droit international primerait (...) J'espère que les dialogues engagés avec la France et les Mahorais finiront par démontrer que nous gagnerons plus ensemble que divisés" .

La crise Covid a, depuis, modifié les urgences des pays. Cette question de Mayotte et par extension du pétrole, reviendra à la une de l'actualité quand les temps seront moins troubles.