C’est à peine croyable, depuis trois mois, les employés des aéroports des Comores tiennent leurs postes, alors qu’ils n’ont pas été payés. Cette information a transpiré dans la presse cette semaine, après que des salariés ont dénoncé leur situation sur des affichettes collées sur leurs chemises.
Dès lundi, le directeur des Aéroports des Comores (AdC), Maamoune Chakira, a rompu le silence et a indiqué qu’il s’engageait à verser, dans la semaine, les salaires de décembre 2023. Les mois de janvier et février 2024 restent incertains.
Le gestionnaire des aérodromes de l’archipel hérite, selon lui, d’une masse salariale disproportionnée, nous apprend Comores Infos.
Une réduction des effectifs
Selon le gestionnaire, surnommé Poutine, explique à Al-Watwan : "Il s’agit d’un problème structurel dont j’ai hérité et pour lequel je n’ai pas pu engager les réformes. La masse salariale représente encore près de 75% des recettes de la société alors que l’entreprise doit aussi s’acquitter des dépenses courantes d’exploitation et d’entretien".
En résumé, la remise à plat des comptes d’exploitation de l’aéroport passera par une réduction des effectifs. Un travail qu’il n’a pu être engagé avant : "Le contexte politique des douze derniers mois ne le permettait pas". Et de préciser : "Il faut continuer à avancer sur cette voie avec les agents et le gouvernement".
Pour redresser la barre de la masse salariale, le directeur de l’Adc propose : "Une réorientation en se recentrant sur les métiers essentiels de l’exploitation aéroportuaire tout en externalisant les autres (Ndlr : privatisant)".