L'archipel des Comores a été moins fortement touché par le cyclone tropical intense Chido, mais les trois îles ont essuyé de fortes rafales de vent. Rien de comparable avec leurs voisins Mahorais, cependant ces rafales étaient suffisants pour impacter les cultures.
Un mois après le passage du terrible météore, les planteurs et les maraîchers comoriens ont été invités par le ministère de l'Agriculture à évaluer les conséquences de Chido sur leurs exploitations.
Fayçal Bianrif, chef d'entreprise agricole, confie à La Gazette des Comores : "Aujourd'hui, sur nos 14 parcelles, on enregistre des pertes qui s'élèvent de 25 à 30%", et de préciser, "mais par rapport à ce qu'a subi l'île sœur de Mayotte, nous nous estimons heureux".
Des leçons pour l'avenir
Cet événement météorologique étant appelé à se répéter, compte tenu de l'évolution climatique, le responsable de cette exploitation agricole, envisage de ce lancer dans l'agroforesterie, c'est-à-dire de planter les arbres fruitiers dans des espaces boisés qui protégeront ces cultures des vents cycloniques.
Dans le même temps, Fayçal Bianrif se diversifie : "Mon équipe et moi avons aussi commencé à penser à la culture comme la patate douce qui est une plante herbacée résistante aux cyclones. Aujourd'hui, c'est Chido, de Dikeledi, nous devons trouver des plantes qui remplaceront les bananiers, papayers et le manioc".
L'autre préoccupation pour les agriculteurs des Comores est la période du ramadan. Il débutera fin février et prendra fin mars. Une période durant les laquelle les produits agricoles sont très recherchés. Les pertes de production obligeront les clients à se tourner vers la banane et le fruit à pain.