La crise de l’eau concerne également la Grande Comores. Vendredi 27 octobre 2023, à la sortie de la mosquée, des mères de famille, accompagnées de leurs enfants et de leurs maris, ont manifesté au centre-ville pour protester contre la pénurie d’eau et d’électricité.
Ce mouvement, initié par le mouvement Adrikini, a vu le jour en 2015 après des jours sans eau, ni électricité. Pour calmer les esprits, les dirigeants avaient certifié qu’ils allaient investir massivement afin de résoudre le problème.
Huit ans plus tard, malheureusement, les manifestantes excédées ont décidé de faire part de leur colère en criant : "Trop, c’est trop" et "Nous voulons de l’eau et de l’électricité", nous apprend La Gazette des Comores.
Une manifestation très encadrée
"L’ironie, c’est qu’après-avoir appris que nous comptions manifester, ils sont venus nous distribuer de l’eau en collaboration avec la DGSC [Direction générale de la sécurité civile]. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ?", s’est étonnée la présidente d’Adrikni. "Ce n’est pas de cette eau dont nous avons besoin. Nous voulons que nos robinets coulent comme cela a toujours été", ont expliqué les mères de famille à Al-watwan.
De nombreuses questions des manifestants concernent les achats de groupes électrogènes : "Dès leur arrivée, les techniciens ont signalé que les moteurs n’étaient pas en bon état, car ils n’étaient pas neufs". Ils voient des voitures neuves, mais toujours pas de groupes électrogènes…
Cette manifestation a été circonscrite à la place Badjanani. La marche pacifique qui devait suivre a été interdite par les gendarmes du PIGN, présents avant le début du regroupement.