Comores : pénurie et inflation record en ce début d’année 2023

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En un an, du mois de novembre 2021 au mois de novembre 2022, les prix ont augmenté aux Comores de 18,2%. Dans le même temps, des produits de première nécessité deviennent introuvables. Le riz et les ailes de poulet ont disparu des magasins.

Les Comoriens sont confrontés à une inflation galopante qui semble ne jamais devoir cesser. En un an, les prix ont augmenté en moyenne de 18,2%, ce chiffre est élevé, mais en regardant la liste des produits les plus touchés, on s’inquiète pour l’avenir de nos voisins.

Imaginez, le kg d’orange a augmenté de 210%, le manioc 69%, les tomates 57,6% et les bananes longues (un aliment de base aux Comores) ont grimpé de 45%.

Il est toujours possible de faire l’impasse sur l’un de ces produits, mais le riz ordinaire (+31%) et le riz de luxe (+28,26%) ne sont pas épargnés. L’huile, la farine suivent la même trajectoire.
Les produits carnés sont légèrement moins touchés, écrit La Gazette des Comores : "13,6% pour la viande congelée sans os, 12,6% pour la viande fraîche avec os, 1,2% pour les ailes de poulet et 19,7% pour les cuisses".

Une pénurie de poulets


Aux difficultés financières, les ménages doivent également se battre pour trouver des magasins achalandés. Depuis le mois de septembre 2022, les Comoriens sont à l’affût des arrivages de conteneurs d’ailes et de cuisses de poulets. L’arrivée de cette cargaison était tellement attendue qu’elle a fait la une de la presse lundi 2 janvier 2023.

Un organisateur de mariages expliquait en fin d’année, que le carton de poulet se négociait 25 000 francs comoriens contre 17 500 FKM, fin juillet 2022. Sur le site Comores Infos, une résidente d’Ikoni qui parcourt les rayons d’un magasin confit : "Cela fait longtemps que je n’ai pas vu la couleur des ailes de poulet. Je me suis résigné". Les clients se tournent vers les poissonneries et les pêcheurs où là aussi, les prix ont augmenté. 

Parfois, le riz, le manioc et même la banane longue sont introuvables.