Comores : trois contrebandiers, dont deux Malgaches, arrêtés avec 49 kg d'or

Trois trafiquants d'or, dont deux Malgaches, ont été interpellés à l'aéroport de Moroni. Ils voulaient embarquer à bord d'un jet privé avec, dissimulés dans leur bagages, 49 kg du précieux métal. Les deux suspects, originaires de la Grande île, sont impliqués dans des affaires similaires.

49 kg d'or, en provenance de Madagascar, ont été découverts dans les bagages de trois hommes qui s'apprêtaient à quitter l'aéroport de Moroni à  bord d'un jet privé. Les noms des deux Malgaches, impliqués dans cette nouvelle affaire de trafic d'or, étaient apparus en janvier 2021 dans le dosssier des 73,5 kg d'or saisis par les douaniers à Johannesburg (Afrique du Sud). Ils faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt intenational. 

Immédiatement la justice comorienne a alerté son homologue malgache. L'affaire est désormais entre les mains des magistrats du Pôle anti-corruption. Une demande d'extradition a déjà été transmise aux autorités judiciaires et politiques des Comores. 

Des investigations ont débuté pour déterminer la provenance des 49 kg d'or, mais également pour retracer le parcours des contrebandiers et déterminer le circuit qu'ils ont emprunté pour se rendre dans l'archipel voisin, écrit L'Express de Madagascar

Des frontières trop perméables

 

Madagascar n'a pas les capacités techniques, financières et humaines pour lutter contre les trafics. Or, pierres et bois précieux, animaux, hommes, femmes, enfants, rien n'échappe aux trafiquants sans scrupule. Cette contrebande est favorisée par l'mmensité du pays, la difficulté de se rendre en urgence vers les endroits où des trafics s'organisent et la corruption généralisée. 

Des hauts commis de l'Etat, des politiques, de simples fonctionnaires, des représentants de l'ordre et des citoyens sont les victimes consentantes de cette gangrène. Midi-Madagascar qui relate les faits, écrit : "Cette affaire confirmerait de nouveau que les frontières de notre pays sont de véritables passoires en matière de trafic de toute sorte". Le rédacteur prend quelques précautions pour dénoncer une évidence, la protection des richesses malgaches est une tâche impossible pour un Etat qui croûle sous les urgences...

Il conclue son papier en soulignant que dans cette affaire, comme dans les précédentes, seuls les lampistes sont en prison : "Les cerveaux sont libres et hors de tout soupçon".