Comores : un retraité, originaire d’Anjouan, chante son île sur la route du Tour de France

Sur les routes du Tour, impossible de le rater : chapeau sur la tête et guitare à la main, Mohamed Ben Hamidi donne de la voix pour encourager les coureurs.
Ingénieur thermique, aujourd’hui retraité et passionné de cyclisme, l'Anjouanais suit le tour de France avec sa guitare et en partageant les chants de son pays, en attendant le passage des coureurs. Un drapeau comorien toujours en évidence, Mohamed Ben Hamidi, est fier de sa culture, de sa musique de ses racines comoriennes.

Quand, il quitte l’île d’Anjouan en 1975 pour la France, c'est un tout jeune homme. Il part à Toulouse pour poursuivre ses études. La même année, son pays devient indépendant. Finalement, il restera en France où il trouve un travail. 

La vie,, le conduit à Culoz, petite ville de l’Ain située au pied des Alpes. Un havre de paix à quelques kilomètres du terrain de jeu du Tour de France. Un événement, une passion qui l’amène encore aujourd’hui à s’installer sur le bord de la route avec sa guitare, écrit RFI.

Mohamed Ben Hamadi est facilement identifiable. Vous prenez une carte des étapes alpestres, tour après tour, le retraité s’installe au pied d’une des difficultés. Son chapeau vissé sur la tête, à l’ombre d’un parasol, la guitare à la main et son drapeau des Comores volant au vent juste derrière lui.

Fils d’une célèbre chanteuse comorienne

Heureux de lever le voile sur son parcours, l’Anjouanais se confie : "Ma maman s’appelait MaAnkiba. Elle était de Mutsamudu. C’était une grande chanteuse. Elle m’a transmis le virus. Ce fut aussi, la première femme à aller à l’école aux Comores".

Quarante-huit années ont passé, mais l’homme n’a pas oublié d’où il venait. Il est installé dans l’Ain, une évidence quand on aime le cyclisme et plus particulièrement le Tour, mais en s’installant, là, il a aussi apporté sur place un peu de sa culture : "Aujourd’hui, la musique comorienne est très connue, ici. Avec mes enfants, nous avons monté un groupe. On joue pour la Fête de la musique, l’ouverture d’un restaurant, des mariages…", sans oublier le Tour de France.

Ce portrait sensible de RFI réalisé entre deux étapes, loin des Comores, mais si proche, a retenu l’attention de l’archipel via Habarizacomores.