Aucune somme n’est évoquée et il n’est pas encore question de corruption, mais il semble impossible que des agents administratifs du ministère des Affaires étrangères de l’archipel des Comores aient accepté de délivrer des visas, juste pour un sourire.
Le principal suspect, pour l’instant, est un cadre du ministère. Il a été interpellé par la police et placé en garde à vue, mardi midi. Il a été longuement interrogé par les inspecteurs sur les ramifications de ce réseau. La police qui tente de déterminer le nombre de bénéficiaires et les sommes engrangées par les trafiquants.
Cette audition aurait permis d’établir que ce haut responsable n’était qu’un intermédiaire.
Une secrétaire serait dans le même cas, si ses aveux aux inspecteurs se confirment. Comme son collègue, elle semble n'être qu'un simple rouage d’une organisation orchestrée par le secrétaire général, selon Comoresinfos.
Un haut responsable ciblé
La tête pensante de ce trafic serait le secrétaire général du ministère. Selon les informations recueillies par les journalistes locaux, le mis en cause ne pouvait pas ignorer la délivrance de passeports de service ou diplomatiques.
Ces documents officiels portent obligatoirement sa signature. Ils sont présentés à l’ambassade de France à Moroni et permettent l'obtention instantanée d’un visa.
Ces investigations, parviendront-elles à leur terme ? Des autorités civiles et militaires auraient profité de ces passeports de complaisance.
Seuls les cadres subalternes, seront-ils invités à s’expliquer devant la justice de l’archipel ?