C’est le 1er du genre. Le 16 novembre prochain, de nombreux artistes se réuniront à Paris pour commémorer l’histoire des enfants de la Creuse. Un combat contre l’oubli et pour la vérité.
La Fédération des Enfants Déracinés des DROM organisera le 16 novembre prochain, à Paris, le tout premier concert pour les enfants de la Creuse. Un évènement pour soutenir mais aussi commémorer l’histoire de ces enfants exilés de force de 1962 à 1984.
Baptisé « La mémoire des actes », ce concert est porté par de jeunes artistes, connus et moins connus, pour permettre à la génération actuelle de soutenir le combat mené depuis des années par les victimes de ce transfert forcé, par leurs enfants et par d’autres.
De nombreux artistes y participeront, comme Brasco, KGS, Seth Aka Coolman, K’Njah Lil’K, Mysticol, Original Mista Justice, Shaily, Nadia Philéas, Racine Mêlée, Kaf Yabé, DJ Djabkilla et DJ Missi’ H, ainsi qu’un groupe de danseuses réunionnaise « Metaissa’z ».
Les organisateurs de ce concert veulent ainsi commémorer l’histoire des 2 015 enfants réunionnais exilés de force pendant tant d’années, placés en foyer, en famille d’accueil et parfois adoptés. Pour la Fédération des Enfants Déracinés des DROM, il s’agit ainsi de lutter contre l’oubli et pour la vérité. Elle évoque ainsi un déplacement vers la métropole dans un contexte politique, post-colonialiste et de démographie galopante, loin de leurs familles et de leurs racines.
Depuis, de nombreuses étapes ont été franchies dans la reconnaissance de l’histoire des faits mais aussi du préjudice subi par ces enfants réunionnais, aujourd’hui grands. D’abord le 20 novembre 2013, une stèle commémorative, réalisée par l’artiste Nelson Boyer, a été inaugurée à l’aéroport Roland Garros, à l’initiative du Conseil général.
Puis, le 18 février 2014, sous l’impulsion de la députée PS de l’époque, Ericka Bareigts, l’Assemblée nationale a voté une résolution mémorielle pour sortir de l’ombre l’épisode jusqu’alors méconnu des enfants de la Creuse. Une reconnaissance officielle désormais de l’Etat. C’est une plainte en 2001 d’un des ex-mineurs, qui avait alors demandé un milliard d’euros de réparation à l’Etat pour son « enfance volée », qui fût le premier déclencheur.
En février 2016, une Commission nationale d’experts est créée, à la demande l’ex ministre des Outre-mer George PAU-LANGEVIN. Elle est chargée d’ « approfondir la connaissance historique des enfants de la Creuse, recenser les populations concernées et favoriser un travail de mémoire individuel et collectif. Elle enquêtera durant plusieurs 2 années. Des géographes, des historiens, des sociologues dont Wilfrid BERTILE, Marie-Prosper EVE ou Gilles GAUVIN, en feront partie.
Un rapport sera finalement rendu en 2018, apportant des précisions sur le nombre d’enfants et la période concernés par ces faits. Il permettra ensuite la mise en place de dispositifs d’accompagnement des ex-mineurs transplantés, notamment pour retrouver leurs racines, leur histoire et pour leur permettre de retourner dans leur île.
Plusieurs d’entre eux ont ainsi pu revenir à La Réunion et reprendre contact avec des membres de leur famille. En février 2017, le gouvernement adopte des mesures permettant notamment aux enfants de la Creuse de bénéficier d’un billet d’avion financé par l’État une fois tous les trois ans.
Un concert pour rassembler
Baptisé « La mémoire des actes », ce concert est porté par de jeunes artistes, connus et moins connus, pour permettre à la génération actuelle de soutenir le combat mené depuis des années par les victimes de ce transfert forcé, par leurs enfants et par d’autres.
De nombreux artistes y participeront, comme Brasco, KGS, Seth Aka Coolman, K’Njah Lil’K, Mysticol, Original Mista Justice, Shaily, Nadia Philéas, Racine Mêlée, Kaf Yabé, DJ Djabkilla et DJ Missi’ H, ainsi qu’un groupe de danseuses réunionnaise « Metaissa’z ».
Une lutte contre l’oubli
Les organisateurs de ce concert veulent ainsi commémorer l’histoire des 2 015 enfants réunionnais exilés de force pendant tant d’années, placés en foyer, en famille d’accueil et parfois adoptés. Pour la Fédération des Enfants Déracinés des DROM, il s’agit ainsi de lutter contre l’oubli et pour la vérité. Elle évoque ainsi un déplacement vers la métropole dans un contexte politique, post-colonialiste et de démographie galopante, loin de leurs familles et de leurs racines.
Depuis, de nombreuses étapes ont été franchies dans la reconnaissance de l’histoire des faits mais aussi du préjudice subi par ces enfants réunionnais, aujourd’hui grands. D’abord le 20 novembre 2013, une stèle commémorative, réalisée par l’artiste Nelson Boyer, a été inaugurée à l’aéroport Roland Garros, à l’initiative du Conseil général.
Les étapes vers une reconnaissance
Puis, le 18 février 2014, sous l’impulsion de la députée PS de l’époque, Ericka Bareigts, l’Assemblée nationale a voté une résolution mémorielle pour sortir de l’ombre l’épisode jusqu’alors méconnu des enfants de la Creuse. Une reconnaissance officielle désormais de l’Etat. C’est une plainte en 2001 d’un des ex-mineurs, qui avait alors demandé un milliard d’euros de réparation à l’Etat pour son « enfance volée », qui fût le premier déclencheur.
En février 2016, une Commission nationale d’experts est créée, à la demande l’ex ministre des Outre-mer George PAU-LANGEVIN. Elle est chargée d’ « approfondir la connaissance historique des enfants de la Creuse, recenser les populations concernées et favoriser un travail de mémoire individuel et collectif. Elle enquêtera durant plusieurs 2 années. Des géographes, des historiens, des sociologues dont Wilfrid BERTILE, Marie-Prosper EVE ou Gilles GAUVIN, en feront partie.
Un travail de mémoire
Un rapport sera finalement rendu en 2018, apportant des précisions sur le nombre d’enfants et la période concernés par ces faits. Il permettra ensuite la mise en place de dispositifs d’accompagnement des ex-mineurs transplantés, notamment pour retrouver leurs racines, leur histoire et pour leur permettre de retourner dans leur île.
Plusieurs d’entre eux ont ainsi pu revenir à La Réunion et reprendre contact avec des membres de leur famille. En février 2017, le gouvernement adopte des mesures permettant notamment aux enfants de la Creuse de bénéficier d’un billet d’avion financé par l’État une fois tous les trois ans.