Confinement : des familles en difficulté pour payer leur loyer

En cette période de confinement, les agences des bailleurs sociaux sont fermées. Impossible de régler son loyer en espèces donc, pourtant 30% à 40% des locataires n’ont que ce mode de paiement. La CNL demande un guichet provisoire ou un paiement à la levée du confinement.
De nombreuses familles réunionnaises se retrouvent en difficulté pour payer leur loyer en cette période de confinement. Sans carte bleue et chèque, la tâche est d’autant plus difficile. Les bailleurs sociaux ont fermé les agences et ne peuvent donc plus accepter les paiements en espèces.

Les locataires ont le droit de payer en espèces, impossible de leur imposer un mode de paiement en particulier, rappelle la Confédération Nationale du Logement à La Réunion. Dans le département, 30% à 40% des familles payent leur loyer ainsi.

Reportage de Jean-Régis Ramsamy et Daniel Fontaine.
Famille avec des difficultés pour payer le loyer ©Réunion la 1ère
 

Bienveillance et guichet provisoire

La Confédération Nationale du Logement à La Réunion propose la mise en place d’un guichet provisoire pour le paiement en espèces, afin d’éviter l’accumulation des dettes pour ceux qui n’auraient pas d’autres modes de paiement. Réponse négative, ou absence de réponse, des bailleurs sociaux pour le moment.

Des échanges ont eu lieu avec les bailleurs depuis le début du confinement pour qu’ils fassent preuve de "bienveillance" et qu’ils n’ouvrent pas des procédures, par voie d’huissier notamment, à l’encontre des locataires en difficulté.

Certains bailleurs s’y sont montrés favorable et demandent ainsi aux locataires de garder de côté l’argent destiné aux loyers et de venir le remettre une fois le confinement levé.

 

Mobiliser des fonds en soutien aux familles

Dès le début du confinement, la confédération avait alerté le préfet sur le risque d’impayés de loyers, explique Erick Fontaine, l’administrateur de la CNL. 76 000 locataires pourraient ainsi être concernés. L’inquiétude se porte notamment sur les personnes âgées et les personnes en chômage partiel ou qui ont perdu leur emploi.

Des démarches ont été engagées auprès des bailleurs sociaux. Par trois fois, des courriers leur ont été envoyés par la CNL, explique Erick Fontaine. Un rendez-vous a également été demandé au président du conseil départemental pour mobiliser des fonds. Action Logement et la Caisse d’Allocations Familiales ont également été interpelés.

Erick Fontaine, administrateur de la Confédération Nationale du Logement à La Réunion, était l’invité du journal télévisé de 19h ce vendredi 24 avril, sur Réunion la 1ère :
Interview de Erick Fontaine, administrateur de la CNL ©Réunion la 1ère