Conflit en Ukraine : l’inquiétude des boulangers à La Réunion

Le cours du blé a flambé ce jeudi, le prix de la tonne est montée à 340 euros avant de se stabiliser. La crise Ukrainienne entraine une flambée des couts des matières premières dont celui des céréales. La farine coutera-t-elle plus chère ? Les artisans boulangers de la Réunion s’interrogent.

La guerre entre Moscou et Kiev fait s’opposer deux puissants exportateurs de blé au monde (30% des ventes). Beaucoup de pays dépendent des productions de la Russie et de l’Ukraine, comme le Moyen-Orient, le Centrafrique ou encore l’Asie.

La Réunion peut-elle manquer de farine ?

La France est de son côté, le grenier de l’Union européenne et fournit la moitié de ses céréales à l’étranger. Cette crise peut-elle affecter les importations de blé à La Réunion ?

Selon la Fédération Réunionnaise des Artisans boulangers-Pâtissiers, "il ne faut pas s'alarmer outre mesure". La France a du blé, du blé tendre celui qui est utile à la fabrication du pain, elle a des stocks qui doivent tenir jusqu’à la prochaine récolte et  les meuniers négocient en général leur approvisionnement pour une année.  

En cas de crise ajoute Laurent Encatassamy, secrétaire de la Fédération, " la France pourrait recentrer sa production sur le marché interne ". 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine se font sentir. Les cours du blé sont en hausse et pourraient avoir des répercussions sur le prix du pain. Reportage

Pas d’inquiétude pour le moment concernant les approvisionnements en farine, en revanche le fret reste lui toujours problématique avec la crise.

Un container qui se payait 2000 euros en 2020, se négocie presque le double aujourd’hui. Ce sont d’autres matières premières qui pourraient faire défaut comme le beurre ou les produits de crèmerie.    

Vigilance des boulangers réunionnais

Les boulangers suivront toutefois les cours du blé qui ne cessent de jouer au yoyo. Le prix de la farine a déjà augmenté à trois reprises ces treize derniers mois en raison des fluctuations des marchés.

"Le prix du pain en attendant est libre, chacun fixe le prix qu'il veut en fonction des contraintes économiques", rappelle Norbert Tacoun, secrétaire de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Patisserie Française.