Le Congrès académique du SNALC se tient, ce jeudi 28 mars, à l’Université de La Réunion. Près de 400 professeurs, CPE, AED et AESH sont réunis, en présence de Jean-Rémi Girard, président national du SNALC, le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur.
Les groupes de niveaux
Ce rendez-vous annuel leur permet d’échanger sur plusieurs sujets et notamment les menées actuellement dans l’éducation nationale.
"Deux réformes importantes sont en cours en ce moment : la mise en place des groupes de niveau en 6e et 5e avec une mise en œuvre compliquée et apocalyptique, et une grosse réforme de la voie professionnelle", commente Jean-Rémi Girard, le président national du SNALC, en déplacement à La Réunion pour l’occasion. Selon le SNALC, il s’agit "d’un massacre des conditions de travail des professeurs concernés", et en terme "d’effectifs, le compte n’y est pas du tout".
Regardez son interview sur Réunion La 1ère :
La violence dans les écoles
Groupes de niveaux, laïcité, inclusion à l'école : ces sujets sont au cœur des débats qui portent aussi sur les violences à l'école.
"Il y a une montée de la violence dans les établissements scolaires, remarque Jean-Rémi Girard. Ce sont des actes commis par les élèves et aussi par les familles, notamment au primaire". Selon le président national du SNALC, "l’autorité des personnels est remis en cause et c’est pourquoi nous avons de plus en plus de mal aujourd’hui à recruter des enseignants, AESH, etc…"
Les professeurs de plus en plus exposés
Les professeurs sont de plus en plus exposés aux violences scolaires et de plus en plus tôt. Jérôme Motet, vice-président du SNALC Réunion Mayotte, a rappelé le cas d’une enseignante de Saint-Denis, menacée de mort l’année dernière.
"Un fait loin d’être isolé dans l’île et un fléau qui ne date pas d’hier", selon lui. "Nous sommes les garants de la laïcité, des représentants de l’Etat, mais nous n’avons jamais été assez protégés et défendus", souligne Jérôme Motet.
Quand bien même le premier ministre, Gabriel Attal, a reconnu que les enseignants étaient des cibles des attentats, à l’image de Samuel Paty en 2020 et Dominique Bernard trois ans plus tard, "force est de constater", selon le syndicat "qu’aucune mesure concrète n’est mise en place".
Durant les échanges, il a aussi été question des économies dans la Fonction Publique et les répercussions dans l'Education, du redoublement, des stages en seconde, ou encore de parcours sup.