Le contrôle des demandeurs d’emploi renforcé en 2019

Les sanctions envers les demandeurs d’emploi vont être plus strictes cette année. Impossible de refuser deux offres dites « raisonnables » ou de rater un rendez-vous sous peine de radiation. 10 contrôleurs sont en cours de recrutement.

 
Incapacité à justifier d’une recherche d’emploi, absence à un rendez-vous avec son conseiller, les manquements aux obligations seront plus lourdement sanctionnés pour les demandeurs d’emploi. Le gouvernement a pris un décret en fin d’année dernière qui durcit l’échelle des sanctions. Un décret d’ailleurs plus strict que celui initialement prévu.
 

Des sanctions plus strictes


Ainsi, si un chômeur rate un rendez-vous programmé avec son conseiller, il encourt une radiation d’un mois, s’il ne peut justifier d’une recherche d’emploi ses allocations pourraient être supprimées de 1 à 3 mois ou encore s’il refuse 2 offres d’emploi dites "raisonnables" elles pourraient être tout simplement supprimées, plutôt que suspendues comme initialement prévu.

La définition d’offre "raisonnable" évolue elle aussi. Ainsi, il n’est désormais plus possible de refuser un emploi au motif que sa rémunération est inférieure à celle du travail occupé auparavant.
 

16 agents contrôleurs à La Réunion


Dix postes de conseillers contrôleurs sont en cours de recrutement à La Réunion. Au total, 16 agents seront chargés d’accompagner et de suivre les demandeurs d’emploi. La direction de Pôle Emploi refuse en effet le terme de " contrôles " et préfère parler de " redynamisation pour un retour au travail ".

Les syndicats dénoncent pour leur part l’absence de création d’emplois pour cette mesure. Il s’agit pour eux de redéploiements internes qui accentuent leur charge de travail.

Les demandeurs d'emploi inquiets


Le gouvernement décide donc de renforcer les contrôles des demandeurs d’emploi, instaurés en 2015, ainsi que les pouvoirs de Pôle Emploi. Mais de leur côté, les chômeurs sont inquiets, ceux de longue durée notamment.

Les propositions d’emploi ne sont pas nombreuses selon certains et les délais pour satisfaire les demandes de rendez-vous parfois longs. Ils déplorent ainsi les dysfonctionnements au sein de la structure.

Le reportage de Nathalie Rougeau et Philippe Hoareau.
©Reunion la 1ère
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