L'académie de médecine de Madagascar a rompu le silence, ce mercredi 22 avril 2020, au sujet du CVO. Dans un communiqué, son président s'inquiète de la distribution massive de ce médicament, sans la moindre étude préalable. Il tiendra une conférence de presse sur le sujet, dans la journée.
Le corps médical malgache vient de communiquer au sujet de la création et de la distribution du CVO. Les spécialistes sont nettement moins enthousiastes que la présidence malgache. Le président de l'Académie Nationale de Médecine de Madagascar (ANAMEM) et ses pairs vont tenir une conférence de presse sur le sujet, ce jeudi 23 avril 2020, pour préciser leurs inquiétudes.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, mercredi, le président de l'ANAMEM, Marcel Razanamparany, a rappelé dans un premier temps que cette boisson devait être consommée avec précaution.
Le ministère de la Santé publique de Madagascar, étonnamment silencieux depuis le début, a fait savoir par l'un des responsables : "Sur la prospection de ce médicament à base de plante médicinale, nous n’avons pas été consultés. Nous estimons que le ministère de la Santé publique semble un peu oublié dans cette lutte contre le coronavirus, alors que nos collègues sont en première ligne en terme de prise en charge des malades", note Madagascar-Tribune.
Au-delà de la querelle de chapelle, le président de l'ANAMEM écrit : "Il s’agit de médicament dont les preuves scientifiques ne sont pas encore élucidées et qui risque de porter préjudice à la santé de la population, en particulier à celle des enfants".
Le président de l'ANAMEM et les principaux scientifiques de l'académie ont rencontré le docteur Charles Andrianjara, directeur de l'Institut Malgache des Recherches Appliquées, et n'ont pas été convaincus par les recherches : "Peut-être que l’IMRA est allé trop vite en besogne au goût des membres de l’Académie", écrit le président de l'académie.
À l'occasion de ce face-à-face, le docteur a présenté le Covid-Organics, sans toutefois convaincre ses pairs.
Les scientifiques, les médecins et chirurgiens, les docteurs en radiologie et les pharmaciens de Madagascar soutiennent le président de l'académie dans cette démarche.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, mercredi, le président de l'ANAMEM, Marcel Razanamparany, a rappelé dans un premier temps que cette boisson devait être consommée avec précaution.
Le ministère de la Santé publique et les professionnels inquiets
Le ministère de la Santé publique de Madagascar, étonnamment silencieux depuis le début, a fait savoir par l'un des responsables : "Sur la prospection de ce médicament à base de plante médicinale, nous n’avons pas été consultés. Nous estimons que le ministère de la Santé publique semble un peu oublié dans cette lutte contre le coronavirus, alors que nos collègues sont en première ligne en terme de prise en charge des malades", note Madagascar-Tribune.
Au-delà de la querelle de chapelle, le président de l'ANAMEM écrit : "Il s’agit de médicament dont les preuves scientifiques ne sont pas encore élucidées et qui risque de porter préjudice à la santé de la population, en particulier à celle des enfants".
L'IMRA sert de caution à la distribution du CVO
Le président de l'ANAMEM et les principaux scientifiques de l'académie ont rencontré le docteur Charles Andrianjara, directeur de l'Institut Malgache des Recherches Appliquées, et n'ont pas été convaincus par les recherches : "Peut-être que l’IMRA est allé trop vite en besogne au goût des membres de l’Académie", écrit le président de l'académie.
À l'occasion de ce face-à-face, le docteur a présenté le Covid-Organics, sans toutefois convaincre ses pairs.
Les scientifiques, les médecins et chirurgiens, les docteurs en radiologie et les pharmaciens de Madagascar soutiennent le président de l'académie dans cette démarche.