Coronavirus : le coup dur pour les exploitants de salles de cinéma

Coronavirus : les pertes pour les exploitants de salles de cinéma sont considérables
Le 7ème art est confronté à une crise inédite. C’est toute une chaîne qui est impactée par la pandémie de Covid-19. En France comme partout ailleurs, les tournages sont à l’arrêt, les cinémas sont fermés. Pour les exploitants de salles, les pertes sont considérables.
Depuis, le 14 mars, l'ensemble des salles de cinéma de l'île sont portes closes. Confinement oblige, aucun film n'est projeté. Une situation inédite lorsque l'on sait que de nombreuses sorties de films sont réalisées chaque mercredi. 
Dans ce contexte, le moral des deux patrons des salles de cinéma de l'île, n’est pas au beau fixe. D’autant que les propos d’Emmanuel Macron, lundi soir, sur le maintien des fermetures de bars, restaurants et cinémas après le 11 mai ne présage rien de bien. 
Le gérant de Mauréfilms, Yves Ethève a lui pris les devants, en mettant quasiment tout son personnel en chômage partiel. 
 

Des pertes de l'ordre " d'un million d'euros "


Le dirigeant de Mauréfilms comprend les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre le covid-19, mais l’impact de cette fermeture est considérable sur son entreprise :
 

 Ce sont des pertes très difficiles pour nous. De l'ordre d'un million d'euros. Pour les petites et moyennes entreprises comme nous, c'est énorme 


Pour Yves Ethève, il est donc urgent de réagir. Et il se dit prêt à appliquer des mesures strictes pour pouvoir rouvrir le plus rapidement possible : " le nettoyage systématique de nos salles après chaque séance, la vente à distance, des billets numérotés devraient permettre aux yeux de la préfecture et du Ministère des affaires culturelles de leur donner des garanties. On leur demande d'avancer au plus vite, cette date ".
 

" Il ne faut pas que ça dure " 


D’autant que le chef d’entreprise est inquiet de la fréquentation à venir des cinémas. " Quand on sort des films, c'est pas gagné d'avance, déjà. Quand on ajoute la publicité, les confiseries, ici et là, on arrive tout de même à s'en sortir. Mais là, ça devient dramatique. Il ne faut pas que ça dure ". 

Et les blockbusters ne pourront pas l’aider à ramener du monde dans ses salles puisque leurs sorties ont été repoussées. Avant que les cinémas ne soient obligés de fermer leurs portes, plusieurs studios avaient fait le choix de décaler la sortie de leurs prochains films. Ainsi, la sortie du tant attendu " James Bond : mourir peut attendre demain "  a été décalé à novembre 2020. Le nouveau Disney, " Mulan " a quant à lui été reporté à juillet 2020. 
 
Le reportage radio de Johanne Adamadorassy :

Les pertes considérables pour les exploitants de salles de cinéma