La cinquième vague de l’épidémie de Covid-19 n’épargne pas La Réunion. Le variant Omicron y progresse rapidement, même s’il n’est pas encore majoritaire. Les services hospitaliers doivent faire face à un afflux massif de patients, générant une forte tension.
139 patients Covid sont hospitalisés ce jeudi 6 janvier, indiquent les autorités sanitaires. Sur les 7 derniers jours, 13 000 nouveaux cas ont été confirmés et le taux d’incidence est de 1 600 cas pour 100 000 habitants, un chiffre jamais atteint encore. Le pic épidémique n’est pas encore atteint, assure la directrice de l’Agence régionale de Santé, Martine Ladoucette.
Le couvre-feu en vigueur depuis le 1er janvier
Avant même cette progression épidémique, La Réunion a été placée en état d’urgence sanitaire par le gouvernement, le 28 décembre dernier, et le préfet a instauré un couvre-feu de 21h à 5h à compter du samedi 1er janvier.
Du fait des derniers chiffres, Jacques Billant peut renforcer les mesures de restrictions. Il peut notamment limiter les déplacements à un certain nombre de kilomètres ou encore décider d’instaurer un nouveau confinement.
Hier, mercredi 5 janvier, il a échangé avec les maires de l’île lors de la réunion hebdomadaire. Le préfet de La Réunion leur a cependant fait savoir qu’aucune nouvelle mesure de freinage n’est envisagée à ce stade. En clair, pas de confinement pour l’instant, bien que la piste ait été longuement étudiée.
Pas de confinement dans l’immédiat
Jacques Billant veut d’abord voir les effets du couvre-feu, il se donne encore 7, voire 15 jours, pour trancher. Si durcissement il devait y avoir, celui-ci serait progressif. Le préfet pourrait ainsi commencer par un abaissement de l’horaire d’interdiction de déplacement.
Mais si la situation continue de s’aggraver dans le département d’ici le 24 janvier, les autorités sont prêtes à rétablir le confinement, peut-être seulement le week-end ou dans le pire des cas toute la semaine.
Un scénario que tous les élus veulent cependant éviter, pour ne pas rajouter à cette crise sanitaire une nouvelle crise économique en ce début d’année, surtout en pleine saison touristique. Un coup d’arrêt sur cette filière mettrait une fois de plus ces entreprises à genoux alors que le secteur peine encore à se relever des dernières mesures de freinage.
Un appel au respect des gestes barrière, notamment, est à nouveau lancé.