Après la présentation d’Edouard Philippe, les parlementaires débattront et voteront les mesures annoncées. Les différents groupes politiques prendront la parole. L’application "Stop Covid" fera également l’objet des débats. Pas de temps de réflexion, comme le réclamaient certains.
La méthode ne plaît pas
Si le plan n’est pas encore connu, la méthode du gouvernement est elle déjà vivement critiquée. Les députés réunionnais ne semblent, pour leur part, pas convaincus. Toutes les oppositions sont d’accord pour dire que la méthode, qui consiste à faire voter pour ou contre le plan dans la foulée de la déclaration du Premier ministre, n’est pas très démocratique." On ne peut pas dire qu’il a véritablement consulté les forces vives du pays pour pouvoir élaborer ce plan ", pour le député La France Insoumise Jean-Hugues Ratenon.
Contre la réouverture des écoles
Au premier plan des inquiétudes de presque tous les députés réunionnais contactés, le retour à l’école. " Nous ne sommes pas prêts ", dit Huguette Bello à gauche. Même discours du côté de l’élu Les Républicains, David Lorion :" La décision de rouvrir les écoles est une décision qui n’est pas bonne à mon sens, parce qu’elle n’est pas concertée ni avec les élus, ni avec les maires, ni avec les parents d’élèves. "
"Stop Covid", une appli qui fait débat
Autre sujet de mécontentement des députés, l’application pour smartphone "Stop Covid". Huguette Bello s’inquiète de la pérennisation d’un système, dont certains Etats abusent, tout comme Jean-Hugues Ratenon :" C’est une façon de contrôler le monde des uns et des autres, c’est montrer du doigt l’autre. Je suis très très prudent, mais j’attends de voir véritablement avant de me prononcer ".
Le vote se fera dans la foulée
A droite, Nadia Ramassamy regrette que le vote ne soit pas séparé, Nathalie Bassire souhaiterait l’utilisation d’une appli réunionnaise et Jean-Luc Poudroux demande des garanties, tout comme David Lorion." Moi je ne vois pas d’inconvénient à cette application, je pense plutôt même que c’est un outil supplémentaire, à condition quand même qu’on ait toutes les garanties que toutes le données personnelles ne soient pas enregistrées ", explique David Lorion.
Les députés réunionnais ne pourront pas voter, mais seront représentés par leur chef de groupe.