Le poisson est là, mais la distribution est plus compliquée. Face à la crise sanitaire et pour limiter les pertes déjà importantes, le secteur de la pêche s’organise. Plateformes et vente directe se développent. L’Etat devra venir en soutien, selon les professionnels.
•
Avec la crise sanitaire, de nombreux secteurs économiques souffrent. Celui de la pêche n’est pas épargné. La plupart des pêcheurs continuent bien de sortir en mer, mais l’écoulement du poisson pose problème.
Le secteur de la pêche professionnelle réunionnaise aurait perdu 40% à 50% de son chiffre d’affaires, selon Ludovic Courtois, le directeur général de l’ARIPA. La fermeture des cafés, hôtels et restaurants depuis le début du confinement, suivie de la fermeture au début des marchés forains et de certains rayons de poissonnerie traditionnelle dans les grandes surfaces sont lourdes de conséquences.
Les pêcheurs s’adaptent en développant la vente directe, en complément de celle en poissonnerie ou sur les marchés encore ouverts. Bertrand Baillif, le président du Comité Régional des pêches, invite aussi les consommateurs qui le peuvent à venir chercher le poisson directement dans les ports de pêche. Les prix y sont en plus inférieurs de près de 40% qu’à la revente, indique-t-il.
La congélation permet aussi de temporiser, de réguler, le marché, mais les professionnels attendent un soutien de la part de l’Etat, ce qui n’est pas toujours simple à obtenir selon Bertrand Baillif. Le président du Comité Régional des Pêches explique ainsi que la petite pêche ne disposant pas de comptabilité, il est difficile pour ces patrons de prouver leurs pertes.
Un soutien devra donc intervenir lors de la reprise pour les deux hommes. Le directeur général de l’ARIPA précise que le ministère des Outre-Mer a d’ores et déjà été sollicité par les acteurs du secteur, pour qu’une mesure de " protectionnisme européen " puisse être mise en œuvre.
Comme pour l’agriculture, cette crise pourrait être l’occasion de remettre à plat les rapports entre producteurs et consommateurs, de repenser les circuits de distribution et la place de la production locale.
Le secteur de la pêche professionnelle réunionnaise aurait perdu 40% à 50% de son chiffre d’affaires, selon Ludovic Courtois, le directeur général de l’ARIPA. La fermeture des cafés, hôtels et restaurants depuis le début du confinement, suivie de la fermeture au début des marchés forains et de certains rayons de poissonnerie traditionnelle dans les grandes surfaces sont lourdes de conséquences.
Des plateformes et de la vente directe
Pour faire face à cette crise, la profession s’organise. Des plateformes se sont ouvertes, notamment via un site internet du Comité Régional des pêches et sur la page Facebook de l’ARIPA, permettant ainsi de recenser les offres de poissons et de lister les points de vente ouverts.Les pêcheurs s’adaptent en développant la vente directe, en complément de celle en poissonnerie ou sur les marchés encore ouverts. Bertrand Baillif, le président du Comité Régional des pêches, invite aussi les consommateurs qui le peuvent à venir chercher le poisson directement dans les ports de pêche. Les prix y sont en plus inférieurs de près de 40% qu’à la revente, indique-t-il.
Un soutien de l’Etat sera indispensable
Aujourd’hui, le directeur général de l’ARIPA veut être optimiste. " Certains acheteurs ont repris, des poissonniers, qui s’étaient arrêtés, ont vu que le marché continuait à être demandeur de poisson et donc ils ont également repris le travail ", explique-t-il.La congélation permet aussi de temporiser, de réguler, le marché, mais les professionnels attendent un soutien de la part de l’Etat, ce qui n’est pas toujours simple à obtenir selon Bertrand Baillif. Le président du Comité Régional des Pêches explique ainsi que la petite pêche ne disposant pas de comptabilité, il est difficile pour ces patrons de prouver leurs pertes.
Un soutien devra donc intervenir lors de la reprise pour les deux hommes. Le directeur général de l’ARIPA précise que le ministère des Outre-Mer a d’ores et déjà été sollicité par les acteurs du secteur, pour qu’une mesure de " protectionnisme européen " puisse être mise en œuvre.
Comme pour l’agriculture, cette crise pourrait être l’occasion de remettre à plat les rapports entre producteurs et consommateurs, de repenser les circuits de distribution et la place de la production locale.