Le 13 février dernier 2021, les gendarmes sont sollicités dans la nuit pour intervenir chez les Kasper pour des violences. Mais le mis en cause n’a jamais voulu reconnaître les faits. Il concède quelques pulsions de colère, mais pas les coups.
Le témoignage glaçant de la victime
Ce lundi 13 mars, premier des deux jours du procès, Géraldine Bertil a témoigné devant la Cour criminelle. Ce matin, elle a raconté la nuit cauchemardesque qu’elle a vécue, les coups qu’elle a reçue malgré sa tentative de se cacher sous le lit des enfants.
Son récit est glaçant, la femme précise qu’elle a perdu connaissance. Elle évoque ensuite le harcèlement dont a fait preuve son compagnon depuis la prison afin qu’elle retire sa plainte ou modifie ses déclarations. La petite fille de 13 ans témoigne à son tour, expliquant avoir voulu défendre sa maman quand les coups ont commencé.
" Comment peut-on expliquer ce déferlement de violence ? ", demande l’avocat général. D’une voix timide, Géraldine répond qu’elle ne voulait plus revenir vivre avec lui, ce qui sera l’élément déclencheur de sa rage, selon elle.
Menaces de mort envers des gendarmes
Le directeur d’enquête dit à la barre qu’il a trouvé la victime avec un visage difforme, les yeux complètement fermés. Déjà les gendarmes ont déclaré avoir trouvé Géraldine Bertil en position fœtale, gisant dans son sang. Son compagnon Christophe Kasper était alors fortement alcoolisé. A l’arrivée des forces de l’ordre, il aurait fait preuve d’agressivité en proférant des menaces de mort à leur encontre.
Christophe Kasper comparaît aussi pour outrage et menaces sur personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions.
Violences intrafamiliales
L’enquête des gendarmes mettra en exergue que les violences sont récurrentes chez le couple, qui s’adonne à l’alcool. D’une jalousie maladive, Kasper aurait refusé toute liberté à la jeune femme et n’aurait pas hésité à la frapper.
Coups de poings, de pied, barre de fer, couperet, pour la justice les faits de torture et actes de barbarie sont justifiés par le fait que les souffrances aiguës, qui dépassent de simples violences, révèlent chez son auteur une volonté d’infliger à la victime un traitement inhumain et dégradant.
A chaque fois, la victime retirait sa plainte, ou n’en déposait pas sous la pression de la belle-famille, qui considérait qu’il s’agissait d’exagérations.
Le mis en cause ne reconnait pas les faits
Ce dossier est typique des violences intrafamiliales. Kasper, qui a toujours minimisé ces violences en faisant état de simples "râlés-poussés" dans le couple, aura-t-il la même ligne de défense durant ces deux jours d’audience ?