La communauté tamoule est inquiète. Les traditionnelles marches sur le feu de cette fin d’année devraient être interdites, en raison de la crise sanitaire. Une rencontre a eu lieu avec les autorités ce jeudi 3 décembre, mais aucune décision n'est arrêtée.
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La crise sanitaire vient perturber l’événement du calendrier tamoul. Les marches sur le feu pourraient être interdites en raison du Covid-19. Ce jeudi 3 décembre, une réunion a eu lieu entre la sous-préfete de Saint-Benoît, Véronique Beuve, et les présidents des temples du Colosse, de Ravine Creuse et de Bois Rouge.
"Il y a une grande préparation pour la marche sur le feu, explique Nicolas Moutounaick, vice- président du temple Victor Bélier, à Sainte-Suzanne. Pour certains, elle dure deux, trois, cinq ou sept ans, selon leur promesse. Financièrement, il y a aussi des vêtements neuf à acheter, des animaux aussi pour les sacrifices, et des plateaux pour les offrandes".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Alors que l’annulation des marches se profile, la déception est grande pour la communauté tamoule. La marche sur le feu est un des évènements majeurs de la religion tamoule, elle intervient après 18 jours d’un carême qui débute au 14 décembre.
"C’est un moment de prières, de jeûne, de méditation, donc je comprends la déception des pénitents et des présidents de temple, assure Jean-Luc Amaravady, président de la Fédération tamoule de la Réunion. Mais nous ne pouvons pas faire autrement, nous devons respecter les règles. L’hindouisme est avant tout le respect. C’est aussi le respect de la santé de nos fidèles".
Si l’interdiction des marches sur le feu est actée par les autorités, elle sera sans doute une première depuis la période de l’engagisme indien, il y a plus d’un siècle et demi.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, tiendra une conférence de presse vendredi 4 décembre pour annoncer de nouvelles mesures.
Des années de préparation
Devant le temple Victor Bellier de Saint-Suzanne, les morceaux de bois devant servir pour la marche sur le feu s’entasse depuis le mois de juillet. Au plus fort de la cérémonie, le temple accueille un millier de personnes, dont 70 pénitents qui marchent sur le feu. Un moment crucial qui se prépare pendant longtemps."Il y a une grande préparation pour la marche sur le feu, explique Nicolas Moutounaick, vice- président du temple Victor Bélier, à Sainte-Suzanne. Pour certains, elle dure deux, trois, cinq ou sept ans, selon leur promesse. Financièrement, il y a aussi des vêtements neuf à acheter, des animaux aussi pour les sacrifices, et des plateaux pour les offrandes".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Covid-19 les marches sur le feu interdites
La déception des fidèles
Alors que l’annulation des marches se profile, la déception est grande pour la communauté tamoule. La marche sur le feu est un des évènements majeurs de la religion tamoule, elle intervient après 18 jours d’un carême qui débute au 14 décembre."C’est un moment de prières, de jeûne, de méditation, donc je comprends la déception des pénitents et des présidents de temple, assure Jean-Luc Amaravady, président de la Fédération tamoule de la Réunion. Mais nous ne pouvons pas faire autrement, nous devons respecter les règles. L’hindouisme est avant tout le respect. C’est aussi le respect de la santé de nos fidèles".
Si l’interdiction des marches sur le feu est actée par les autorités, elle sera sans doute une première depuis la période de l’engagisme indien, il y a plus d’un siècle et demi.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, tiendra une conférence de presse vendredi 4 décembre pour annoncer de nouvelles mesures.