Au seizième jour de mobilisation des Gilets Jaunes, des manifestants restent présents sur le terrain, mais ne bloquent plus la circulation. Une délégation s’est entretenue avec la ministre des Outre-mer par visioconférence. Le Port Est est cependant toujours à l’arrêt.
La ministre des Outre-mer s’y était engagée. Faute d’avoir pu rencontrer les membres de "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes" durant sa visite de trois jours dans l’île, Annick Girardin avait convenu d’une entrevue par visioconférence, ce dimanche 2 décembre, avec eux.
L’échange a débuté peu avant 18h, avec une heure de retard, les Gilets Jaunes exigeant sa retransmission en direct à la télévision, en plus de la radio et d’internet. La demande satisfaite, le dialogue a pu commencer.
La plateforme, qui se dit représentative de 40 barrages à travers l’île, a compilé 20 000 revendications en 24 motions. 38 000 personnes ont participé à la consultation populaire, via un site internet notamment, et 5 thèmes ont émergé : la vie chère, l’emploi, le pouvoir d’achat, le manque de transparence et l’annulation de la dette fiscale des TPE et PME.
Un "Livre Jaune" a été remis directement au préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, et auquel ils attendent, disent-il, la "bonne réponse". En guise de réponse, Annick Girardin, leur a, pour l’heure, dit ne pouvoir agir qu’à son niveau, et avoir demandé aux autres acteurs locaux des faire de propositions.
Reportage de Johnny Lérivain et Thomas Lemoullec.
La ministre des Outre-mer s’est également montrée ferme envers les élus locaux. Elle a ainsi expliqué qu’aucun des parlementaires de l’île n’a voulu l’accompagner dans sa visite, bien que la proposition leur a été faite. Des élus que les Gilets Jaunes estiment, pour leur part, ne pas être compétents. Annick Girardin, elle, évoque " les personnes qui préfèrent le chaos", estimant que parmi elles, " il y a aussi des élus ".
Après être revenus sur les difficultés rencontrées par la population, et avoir énoncé les principaux thèmes de leurs revendications, les porte-paroles ont dit vouloir " des actes ".
La ministre répond alors " La Réunion ne peut pas restée davantage bloquée, il y a d’autres espaces de dialogue ".
Déterminés, les membres de la délégation ont même été jusqu’à formuler un "ultimatum" à la ministre des Outre-mer, lui proposant de rester une heure devant la préfecture après la rencontre, pour lui permettre de formuler puis d’annoncer une mesure concrète et immédiate. "Ultimatum" rejeté avec vigueur par Annick Girardin, " ne mettez pas de l’huile sur le feu ".
Si la plateforme "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes", dernière à échanger avec la ministre, a dit vouloir continuer à bloquer, ce dimanche après-midi d’autres Gilets jaunes s’étaient donnés rendez-vous dans le Sud pour discuter de la forme que doit désormais prendre la mobilisation.
Près de 200 personnes affiliées à plusieurs collectifs de Gilets Jaunes se sont donc réunies sur le parking du centre commercial de la ZAC Canabady à Saint-Pierre. Des collectifs tels que "Arêt plum a nou", "CSAPR" ou encore "Réunionnais en colère". Il s'agissait pour eux de repenser la stratégie du mouvement. Pas question de lâcher, ont-ils dit.
Certains demandent la démission du préfet de La Réunion. Ils proposent donc d'aller manifester devant la préfecture dès demain matin, lundi 3 décembre, jusqu'à obtenir sa démission. Pour eux, il ne faut pas bloquer la population et s'excusent auprès des gens bloqués. "Il faut bloquer autrement", plutôt les institutions telles que le centre financier, la préfecture, la Région et autres collectivités.
Ils veulent désormais manifester de façon plus structurée, mais continueront pour obtenir gain de cause sur leurs revendications.
De son côté, une partie de la population n’en peut plus. Excédés par les barrages, certains manifestent leur ras-le-bol par des gestes violents. A Saint-Gilles-les-Bains, un automobiliste a ainsi agressé à la bombe insecticide des Gilets Jaunes, à la mi-journée.
Le retour à la "vie normale" demandé semble d’ailleurs se profiler. Le week-end durant, avec l’assouplissement des barrages, les ravitaillements des stations-service en carburant et en gaz ont pu se faire, permettant de fait la reprise de la circulation. Celui des grandes surfaces a également été amorcé, avec la décision du préfet d’autoriser exceptionnellement les poids lourds, transportant les marchandises, à circuler de samedi 1er, 22h, au dimanche 2 décembre, 22h.
Une reprise du trafic et un retour des denrées suivis par le rectorat, qui en fin d’après-midi ce dimanche 2 décembre, a fait savoir que l’ensemble des écoles seront ouvertes lundi 3 décembre, tout comme les collèges et les lycées. Les transports en commun devraient à leur tour reprendre normalement.
Malgré la forte volonté d’un retour à la normale, certains points noirs restent. Ainsi, difficiles pour certaines entreprises de reprendre leur activité au pied levé, d’autant que la paralysie n’est pas finie. En effet, le Port Est reste bloqué. Un millier de containers dédouanés seraient en attente de livraison. Les pertes financières, déjà importantes, risquent bien d’augmenter encore.
Reportage de Loïs Mussard.
L’échange a débuté peu avant 18h, avec une heure de retard, les Gilets Jaunes exigeant sa retransmission en direct à la télévision, en plus de la radio et d’internet. La demande satisfaite, le dialogue a pu commencer.
Remise d’un "Livre Jaune"
La plateforme, qui se dit représentative de 40 barrages à travers l’île, a compilé 20 000 revendications en 24 motions. 38 000 personnes ont participé à la consultation populaire, via un site internet notamment, et 5 thèmes ont émergé : la vie chère, l’emploi, le pouvoir d’achat, le manque de transparence et l’annulation de la dette fiscale des TPE et PME.
Un "Livre Jaune" a été remis directement au préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, et auquel ils attendent, disent-il, la "bonne réponse". En guise de réponse, Annick Girardin, leur a, pour l’heure, dit ne pouvoir agir qu’à son niveau, et avoir demandé aux autres acteurs locaux des faire de propositions.
Reportage de Johnny Lérivain et Thomas Lemoullec.
La ministre des Outre-mer s’est également montrée ferme envers les élus locaux. Elle a ainsi expliqué qu’aucun des parlementaires de l’île n’a voulu l’accompagner dans sa visite, bien que la proposition leur a été faite. Des élus que les Gilets Jaunes estiment, pour leur part, ne pas être compétents. Annick Girardin, elle, évoque " les personnes qui préfèrent le chaos", estimant que parmi elles, " il y a aussi des élus ".
La détermination des Gilets Jaunes
Après être revenus sur les difficultés rencontrées par la population, et avoir énoncé les principaux thèmes de leurs revendications, les porte-paroles ont dit vouloir " des actes ".
" On tiendra jusqu’au bout, on bloquera tant qu’on n’aura pas de réponse concrète. "
La ministre répond alors " La Réunion ne peut pas restée davantage bloquée, il y a d’autres espaces de dialogue ".
Déterminés, les membres de la délégation ont même été jusqu’à formuler un "ultimatum" à la ministre des Outre-mer, lui proposant de rester une heure devant la préfecture après la rencontre, pour lui permettre de formuler puis d’annoncer une mesure concrète et immédiate. "Ultimatum" rejeté avec vigueur par Annick Girardin, " ne mettez pas de l’huile sur le feu ".
Concertation sur la suite de la mobilisation dans le Sud
Si la plateforme "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes", dernière à échanger avec la ministre, a dit vouloir continuer à bloquer, ce dimanche après-midi d’autres Gilets jaunes s’étaient donnés rendez-vous dans le Sud pour discuter de la forme que doit désormais prendre la mobilisation.
Près de 200 personnes affiliées à plusieurs collectifs de Gilets Jaunes se sont donc réunies sur le parking du centre commercial de la ZAC Canabady à Saint-Pierre. Des collectifs tels que "Arêt plum a nou", "CSAPR" ou encore "Réunionnais en colère". Il s'agissait pour eux de repenser la stratégie du mouvement. Pas question de lâcher, ont-ils dit.
Certains demandent la démission du préfet de La Réunion. Ils proposent donc d'aller manifester devant la préfecture dès demain matin, lundi 3 décembre, jusqu'à obtenir sa démission. Pour eux, il ne faut pas bloquer la population et s'excusent auprès des gens bloqués. "Il faut bloquer autrement", plutôt les institutions telles que le centre financier, la préfecture, la Région et autres collectivités.
Ils veulent désormais manifester de façon plus structurée, mais continueront pour obtenir gain de cause sur leurs revendications.
Le retour à la "vie normale" souhaité
De son côté, une partie de la population n’en peut plus. Excédés par les barrages, certains manifestent leur ras-le-bol par des gestes violents. A Saint-Gilles-les-Bains, un automobiliste a ainsi agressé à la bombe insecticide des Gilets Jaunes, à la mi-journée.
Le retour à la "vie normale" demandé semble d’ailleurs se profiler. Le week-end durant, avec l’assouplissement des barrages, les ravitaillements des stations-service en carburant et en gaz ont pu se faire, permettant de fait la reprise de la circulation. Celui des grandes surfaces a également été amorcé, avec la décision du préfet d’autoriser exceptionnellement les poids lourds, transportant les marchandises, à circuler de samedi 1er, 22h, au dimanche 2 décembre, 22h.
Une reprise du trafic et un retour des denrées suivis par le rectorat, qui en fin d’après-midi ce dimanche 2 décembre, a fait savoir que l’ensemble des écoles seront ouvertes lundi 3 décembre, tout comme les collèges et les lycées. Les transports en commun devraient à leur tour reprendre normalement.
La situation reste compliquée
Malgré la forte volonté d’un retour à la normale, certains points noirs restent. Ainsi, difficiles pour certaines entreprises de reprendre leur activité au pied levé, d’autant que la paralysie n’est pas finie. En effet, le Port Est reste bloqué. Un millier de containers dédouanés seraient en attente de livraison. Les pertes financières, déjà importantes, risquent bien d’augmenter encore.
Reportage de Loïs Mussard.